Au moins 600.000 signatures pour interdire des insecticides nocifs pour les abeilles

Auteur(s)
La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 16 juin 2016 - 15:30
Image
Une abeille butine une fleur.
Crédits
©David W Cerny/Reuters
Une pétition ayant recueilli 600 à 700.000 signatures pour demander l'interdiction des néonicotinoïdes, pesticides aggravant la mortalité des abeilles va être remise à Ségolène Royal.
©David W Cerny/Reuters
Ces dernières années, la production de miel s'est effondrée en France, du fait d'une mortalité accrue des abeilles. Une pétition ayant recueilli 600 à 700.000 signatures pour demander l'interdiction des néonicotinoïdes, pesticides aggravant la mortalité des abeilles va être remise à Ségolène Royal.

Une pétition ayant recueilli 600 à 700.000 signatures pour demander l'interdiction des néonicotinoïdes, pesticides aggravant la mortalité des abeilles, doit être remise ce jeudi 16 à Ségolène Royal par des ONG, qui espèrent bien que cette mesure sera votée dans la loi sur la biodiversité.

"La pétition sera officiellement remise à la ministre de l'Environnement", a indiqué à l'AFP l'Union nationale des apiculteurs français (Unaf), à quelques jours du passage en 2e lecture à l'Assemblée nationale du texte sur la biodiversité. "Une bataille féroce se déroule en ce moment même pour interdire les néonicotinoïdes, ces pesticides neurotoxiques qui déciment chaque année 300.000 colonies d'abeilles en France", souligne la pétition.

Le texte, porté par l'Unaf, des ONG écologistes (Fondation Hulot, Générations futures, Greenpeace, Agir pour l'environnement, etc.), ainsi que des organisations comme Avaaz et SomeOfUs, a été signé par 600 à 700.000 personnes. Cette fourchette prend en compte les possibles doublons.

Ces dernières années, la production de miel s'est effondrée en France, du fait d'une mortalité annuelle accrue des abeilles (autour de 30%). D'environ 30.000 tonnes il y a 20 ans, la production est passée à 15.000 en 2015.

Mercredi 15, en commission, les députés ont voté l'interdiction des néonicotinoïdes à l'horizon 2018, comme ils l'avaient fait en 1ère lecture. Le vote en séance publique interviendra la semaine prochaine.

Le Sénat avait lui supprimé cette date butoir au profit d'une diminution progressive, sans date limite pour une interdiction. La suppression d'ici deux ans de ces substances a reçu le soutien de Ségolène Royal mais pas celui de Stéphane Le Foll, le ministre de l'Agriculture.

Les néonicotinoïdes font l'objet d'un moratoire partiel en Europe depuis fin 2013: trois molécules (l'imidaclopride, la clothianidine et le thiaméthoxam) sont interdites sur la plupart des cultures (tournesol, maïs, colza) sauf les céréales à paille l'hiver et les betteraves. L'Allemagne a étendu le moratoire aux céréales à paille d'hiver.

 

 

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Kamala Harris
Kamala Harris, ou comment passer de la reine de la justice californienne à valet par défaut
PORTRAIT CRACHE - Samedi 27 juillet, la vice-présidente américaine Kamala Harris a officialisé sa candidature à la présidence des États-Unis, une semaine après le retr...
03 août 2024 - 12:49
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.