Bernard Cazeneuve ordonne le placement des sites industriels sensibles en vigilance renforcée
Les explosions survenues mardi 14 dans un site industriel des Bouches-du-Rhône seraient la conséquence d'un "acte de malveillance" selon les premiers éléments de l'enquête. En réaction, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a ordonné le placement de tous les sites industriels jugés sensibles en "vigilance renforcé". L'annonce a été faite par le biais d'une note urgente adressée notamment aux préfets de zone de sécurité et de défense, de région et de département.
Cette surveillance accru s'applique en particuliers au site classés SEVESO. Une inspection minutieuse des systèmes de protection de ces zones industrielles devra être effectuée et une vigilance supplémentaire devra être effectuée dans les prochains jours. Les destinataires de la note de Bernard Caverneuse ont également pour tâche de recenser les autres sites sensibles de leur juridiction.
Vers 3 h mardi 14 juillet, deux explosions ont retenti sur l'usine pétrochimique de LyondellBasell, près de l'étang de Berre. "Deux cuves, distantes de 500 mètres l'une de l'autre et remplies de produits chimiques, sont touchées" provoquant deux incendies, a expliqué une source proche de l'enquête. Le premier incendie a été circonscrit rapidement mais le second à brûler jusque vers 11h. Selon les premiers éléments de l'enquête, "la probabilité que ces deux incendies de cuves distantes de 500 mètres puissent être accidentels est très faible. Les enquêteurs privilégient la thèse d'un acte volontaire".
Selon les informations du journal La Provence, leur de leur enquête, les gendarmes ont découverts deux trous importants dans les grillages qui entourent ces cuves. S'il s'agit bien d'un acte volontaire, il rappelle celui le modus operanti utilisé par Yassin Salhi le 26 juin dernier, dans une usine Air Products de production de gaz industriels, à Saint-Quentin-Fallavier (Isère).
Interrogé sur un éventuel rapprochement entre ces faits et le vol, le 7 juillet, de pains de plastic et de détonateurs sur un site militaire de Miramas, à une trentaine de kilomètres, le sous-préfet d’Istres, Jean-Marc Sénateur, a estimé que les enquêteurs "pouvaient se poser la question", mais qu’il était trop tôt pour établir un tel lien.
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