Conférence de François Hollande : revivez ces deux heures face à la presse
A SUIVRE EN DIRECT: la 5econférence de presse semestrielle de François Hollande se tient ce jeudi à l'Elysée. Une grande partie de celle-ci sera consacrée à l'actualité internationale.
Jeudi, 13h05
Après très exactement deux heures de conférence, le président de la République tient parfaitement l'horaire et termine ce cinquième exercice de son quinquennat à 13h pile. Le chef de l'Etat a annoncé qu'il allait maintenant s'envoler pour l'Ukraine, pour rencontrer le président Porochenko.
Au cours de cette grande conférence de presse "post-attentats", François Hollande a fait un certain nombre d'annonces. Ecole, service civique, création d’une agence nationale de développement économique… le détail de ces mesures en faveur du "vivre-ensemble", de l'unité nationale et de l'économie est à retrouver très vite sur FranceSoir.fr.
Suite des informations sur le site FranceSoir.fr tout au long de la journée.
Jeudi, 13h00
"Je n'engagerai de réformes sur les institutions que si elles sont consensuelles".
"Sur le mode de scrutin, je suis attaché au scrutin majoritaire même s'il peut y avoir une meilleure représentativité mais ce n'est pas ça qui changera la situation dans laquelle nous sommes, ce n'est pas le débat principal".
"Quant à la réduction du nombre de parlementaires, je laisse les députés juger eux-mêmes si cela est nécessaire".
"Je ne cesserai d'être dans l'esprit de la défense des Français. Le chef de l'Etat doit se mettre à la hauteur. Je veux vous dire que pendant deux ans et demi, je ne cesserai d'agir dans l'esprit de l'unité de la République. Quand on est porteur d'un espoir aussi élevé, il faut être à la hauteur".
Jeudi, 12h57
"Le service militaire adapté qui existe en outre-mer peut-il être étendu aux quartiers sensibles?"
"Ce service militaire adapté fonctionne en Outre-mer où 5.000 jeunes sont formés chaque année. J'ai donc décidé qu'il y aurait une expérimentation en métropole. Trois centres seront créés".
Jeudi, 12h55
Les incidents à l'école pendant la minute de silence. "Est-ce que c'est raisonnable de convoquer des enfants pour apologie du terrorisme?"
"Il y a eu des incidents, pas beaucoup mais déjà trop. Nous avons voulu tous les connaître et les identifier pour savoir ce qui avait conduit à ces incidents. Il y a eu des sanctions qui ont été prises, car les transgressions doivent être immédiatement sanctionnées et expliquées".
"Maintenant les enseignants sont formés, sont-ils suffisamment formés à la transmission de la laïcité, des règles de droit, des relations avec les élèves? Non, et c'est pourquoi nous allons renforcer la formation initiale sur la transmission de la laïcité, sur l'histoire des religions et sur la gestion des incidents".
"Aucun jeune de 8-9 ans ne sera soumis à une peine pénale, mais il pourra y avoir une sanction qui pourra être prise par son établissement scolaire. Je veux saluer le travail qui est fait. L'école, c'est la transmission du savoir et des valeurs".
Jeudi, 12h49
Sur le financement des lieux de culte et la loi de 1905.
"Le culte musulman est organisé depuis plusieurs années".
"Il faut travailler pour renforcer la représentativité de ce culte".
"Il n'est pas question de modifier la loi de 1905".
Jeudi, 12h45
L'esprit du 11 janvier n'a pas gommé toute la défiance à l'égard de la classe politique. "Est-il nécessaire de moderniser les instituions de la 5e République?"
"La défiance à l'égard des institutions est là c'est un fait. On ne peut pas accuser de tout les institutions, ce qui compte, c'est la manière dont on les met en œuvres. La démocratie sociale doit changer. La démocratie participative doit changer".
"Je suggère qu'il y ait des consultations plus fréquentes des populations en lien avec les consultations locales".
"Sur la démocratie associative, elle doit être également consolidée avec la mise en place de nouveaux lieux de discussion, de consultation".
"Reste la démocratie politique, beaucoup a déjà été fait. Non-cumul des mandats, transparence, révision de procédures parlementaires, référendum d'initiative populaire... Beaucoup a été fait. Il y a eu des propositions pour que le Président ne soit pas élu au suffrage universel. Je pense que c'est la voix du passé, pas de l'avenir".
"Doit-on supprimer le poste de Premier ministre? Je pense qu'on peut très bien gouverner avec un Premier ministre, quand il y a de bonnes relations, une bonne entente, un bon partage des tâches".
"Ce qui rétablit la confiance des Français à l'égard de ceux qui les gouvernent, c'est l'exemplarité et l'efficacité. La capacité à nous retrouver ensemble. Chaque fois qu'il y a une faute, un manquement, il doit y avoir une sanction. Cela vaut pour les ministres, les parlementaires, les hauts fonctionnaires. Cela vaut pour les affaires en cours".
"S'il n'y a pas d'efficacité de la parole publique, il n'y a pas de confiance. Il y a bien sûr toujours des situations permettant d'expliquer le manque d'efficacité. Il y a ici une responsabilité. Je demande au gouvernement d'être efficace, de dépasser les lourdeurs, les procédures".
"Les clivages doivent être clairs aux yeux de tous. Nous devons avoir ce respect-là pour les formations politiques".
Jeudi, 12h40
Le président s'exprime depuis plus d'une heure et demie maintenant. La conférence approche de sa fin.
Jeudi, 12h37
"Le regain de popularité de l'exécutif va-t-il se traduire dans les urnes selon vous? Sur le plan économique, êtes-vous prêt à vous engager à nouveau dans des pronostiques optimistes?"
"Les électeurs se prononceront. L'élection partielle du Doubs est-elle une indication? Trop tôt pour le dire, mais je n'oublie pas qui est arrivé en tête (le FN, NDLR)".
"La popularité ne doit jamais être un facteur de décision. J'ai pris des décisions avec une popularité très faible, je le ferai avec une popularité plus élevée. Je prendrai des décisions jusqu'au bout et quoi qu'il m'en coûte car j'estime que ces décisions sont bonnes pour le pays".
"Ce qui vient de se produire (les attentats de janvier, NDLR) me crée une responsabilité plus élevée encore".
"Comment être à la hauteur en prenant des décisions? J'ai forcément changé à la suite de ces événements (les attentats, NDLR). Ces épreuves ont changé notre pays".
"Mon devoir c'est de faire en sorte que ce qui s'est produit puisse faire avancer le pays, en dehors des échéances électorales qui arrivent".
"Sur l'économie, j'ai posé l'essentiel des actes durant deux ans et demi. Il y aura encore des réformes".
"Il y a des résultats, trop fragiles pour être suffisants. La croissance est déjà supérieure, l'investissement repart, les déficits se réduisent".
"Le gouvernement doit montrer l'exemple avec de l'audace, des réformes. Les entreprises aussi doivent prendre des risques, c'est le rôle d'un chef d'entreprise. C'est le moment".
Jeudi, 12h25
Le président est interrogé sur la discrimination positive et la possibilité de mettre en place des statistiques ethniques.
"La France, elle aime bien les débats qui ne servent à rien. Statistique ethnique, mais pour quoi faire? Alors on va mettre des citoyens sur certaines listes pour pouvoir les discriminer? Non, il faut des politiques en fonction des lieux de vie. Ce débat n'apporterait rien mais il ne sera pas clôt par ma propre intervention, je le sais bien".
"Sur la discrimination positive, c'est comme la laïcité positive, pourquoi +positive+? La discrimination existe. Je ne veux pas rentrer dans ce type de raffinement de vocabulaire. L'égalité, c'est une promesse faite par la République, l'égalité des droits mais aussi des conditions, avoir des parcours qui nous permettent de nous accomplir".
"Sur la montée inexorable du chômage, non, pas inexorable. Il y a une montée depuis deux ans et demi, j'en ai pris ma part de responsabilité, mais aussi l'engagement de tout faire pour créer les conditions d'une amélioration. Nous allons continuer les réformes, aussi longtemps que cela durera, jusqu'à la fin du quinquennat".
"Nous continuerons à simplifier, à créer de l'activité, par la croissance verte. J'ai dit que je serai jugé sur les résultats dans ce domaine. S'il échoue dans ses objectifs, un président ne peut pas prétendre à la fonction suprême".
"Il faut réussir sur le plan économique, sur le chômage, mais ça ne résoudra pas les questions de fondamentalismes, les menaces. Un pays touché par le populisme ne peut pas avoir un rayonnement international".
Jeudi, 12h19
François Hollande est interrogé sur sa politique pour les quartiers sensibles.
"Tout citoyen a les mêmes droits et les mêmes devoirs. La République reconnait tous ses enfants, quel que soit leur parcours, couleur, religion, conviction".
"La France a un devoir: faire que chacun de se enfants puisse réussir sa vie. Ne pas avoir le sentiment d'être écarté ou discriminé".
"Avons-nous la capacité de vivre ensemble, pas à coté les uns les autres? D'échanger, de partager, de réussi ensemble? Quand il y a des fatalités de destin car on vit dans une cité ou qu'on ne va pas dans les bonnes écoles, cela se traduit par la séparation".
"Il y a du désarroi de l'abandon, dans les zones rurales aussi".
"Ma première décision: nous devons faire en sorte que la loi SRU soit strictement appliquée. S'il le faut, les sanctions seront renforcées, le pouvoir des préfets également. L'intercommunalité permettra également de faire une bonne répartition de la population".
"Trop de bailleurs sociaux s'arrangent pour mettre les populations pauvres aux mêmes endroits".
"Il faut créer plus de logements partout en France".
"Pour les associations, les crédits seront réservés et même augmentés".
"L'agence de développement économique que j'ai évoquée regroupera tous les dispositifs existants. Cette agence suscitera la création d'entreprises et sera mise en place le plus rapidement possible. Les fonds existent, il faut les mettre là où c'est nécessaire".
"Il y aussi des pauvres dans les centres urbains, et notamment les petites villes. L'enjeu c'est la présence du service public dans toutes ces zones".
"Je réunirai très prochainement les assises de l'entreprenariat car je crois à la possibilité de réussir dans les quartiers. Dès l'école, il faut une culture de l'entreprise".
"Nous serons bientôt le pays le plus peuplé d'Europe, nous avons une jeunesse. Il faut des politiques en faveur de la jeunesse. Nous l'avons fait depuis deux ans et demi, nous continuerons".
Jeudi, 12h10
Législative partielle dans le Doubs: "la position du ni-ni de l'UMP est-elle responsable de la part d'un parti républicain?"
"Je suis le chef de l'Etat, je ne suis pas le chef d'un parti".
"Dans ces circonstances, les partis n'ont pas toutes la place car ce sont les électeurs qui décident. Mais les consignes données par les partis ont leur importance".
"Lorsque moi-même j'ai été confronté à cette situation en tant que chef de parti, en 2002, lorsque Lionel Jospin a été éliminé. +Ai-je hésité une seule seconde ? Le PS a-t-il hésité une seule minute ?+"
"Il y a des partis qui sont dans la République, mais tous les partis n'adhèrent pas à toutes les valeurs de la République".
"L'unité nationale, ce n'est pas l'union nationale avec un gouvernement d'union sacrée, ça c'est une autre époque. La République, ce sont des différences et les électeurs doivent faire un choix, je leur fais confiance pour sauvegarder la République".
Jeudi, 12h05
Le président est interrogé sur la politique environnementale du gouvernement.
"La France doit être en tète sur ces questions. La feuille de route pour la conférence environnementale a été donnée hier, la loi de transition énergétique est regardée comme l'un des plus grands textes voté par un pays".
"Nous voulons faire voter une loi sur la biodiversité. Une fiscalité écologique a été mise en place et va monter en régime".
"Ce n'est pas parce que le prix du pétrole baisse qu'il faut se relâcher".
"Des dispositifs fiscaux pour permettre la mutation énergétique ont été votés".
"Il faut construire une Union européenne de l'énergie. Ce n'est pas possible d'avoir 28 politiques énergétiques. Nous devons avoir des règles communes, notamment sur le prix du carbone".
"Je vais me déplacer partout dans le monde ces prochains mois. A commencer par les Philippines avec Nicolas Hulot. J'y lancerai un appel à la mobilisation".
"La France a dégagé un milliard de dollars pour le fond vert et va faire en sorte de mobiliser des financements privés pour atteindre 100 milliards".
"Nos amis écologistes n'ont pas le monopole de l'écologie, ils ne le veulent d'ailleurs pas. Si les écologistes veulent venir participer à cette politique ils sont les bienvenus".
Jeudi, 11h55
Lutte contre le terrorisme en Afrique, bilan de l'action sécuritaire de la France en Afrique.
"J'ai plaidé pour que l'Union Africaine se dote de deux forces d'actions africaines contre le terrorisme et elle vient de le faire. Dans l'attente, le Tchad et le Cameroun supportent actuellement le combat contre Boko Haram. La France soutient de façon logistique et opérationnelle, en fournissant carburant et parfois munitions, les forces africaines qui luttent contre le terrorisme".
"La France est sollicitée en Lybie, dans la zone, du Sahel, en Syrie... Elle ne peut pas être la seule puissance du monde à agir. Je veux adresser un message aux grandes puissances: faites votre travail, ne faites la pas leçon. Faites votre devoir, personne ne le fera à votre place!"
"A menace globale, réponse globale".
Jeudi, 11h52
"Continuerez-vous à travailler avec l'Allemagne ou allez-vous privilégier Podemos et Syriza?" demande un journaliste étranger.
"Je suis européen, c'est ça la réponse. Je ne fais pas d'Europe de gauche, mais je ne veux pas d'Europe de droite. Je fais l'Europe, je fais avancer l'Europe".
"Il faut le compromis avec l'Allemagne pour ouvrir la voie".
"L'Europe, ce n'est pas les riches contre les pauvres, le nord contre le sud. Quand il y a des difficultés, la solidarité doit jouer. Mais il faut faire des réformes. Il faut aussi faire en sorte qu'il puisse y avoir une politique de croissance au niveau européen".
"Ce que nous devons faire à l'égard de la Grèce, c'est de lui apporter la solidarité et de l'arrimer à la construction européenne. Depuis l'élection d'Alexis Tsipras, pas un pays n'a demandé que la Grèce sorte de la zone euro".
"La France est capable de parler aux uns et aux autres".
"L'Union européenne doit être un projet européen".
Jeudi, 11h45
Le président est interrogé sur la situation politique et sécuritaire au Liban.
"Le Liban est un ami de la France et nous sommes garant de son unité et de son intégrité. Nous travaillons sur la mise en place d'une élection viable pour donner un président au pays".
"L'armée libanaise doit être renforcée et elle le sera, grâce à un accord que nous avons passé avec l'Arabie Saoudite".
"La France soutiendra le Liban qui accueille des réfugiés sur son territoire".
Jeudi, 11h40
Nouvelle question sur la situation de la Grèce et le soutien de François Hollande au gouvernement d'Alexis Tsipras.
" Si le gouvernement grec n'entendait pas rester dans la zone euro ou prenait des décisions contraire à la politique européenne, je me poserai la question du soutien que je lui apporte".
"Dès lors que la Grèce accepte des réformes, veut respecter ses engagements sur la dette et renégocier des termes, travaillons-y".
"La décision de la BCE conduit et les Grecs et les Européens à se mettre autour de la table"'.
Jeudi, 11h45
A nouveau sur l'Ukraine: "est-ce la guerre de la France? Au Proche-Orient, envisagez-vous un changement de stratégie et de frapper aussi en Syrie?"
"La France n'est pas en guerre en Ukraine, elle veut éviter la guerre. Nous devons tout faire pour que la diplomatie reprenne ses droits".
"La France ne rentre pas dans le débat de la fourniture d'armes à l'Ukraine".
"La France n'est pas favorable à ce que l'Ukraine entre dans l'Otan. Je le dis aussi pour les Russes, qui s'inquiètent et voient partout la main des Américains".
"Au Proche-Orient, nous faisons notre travail en Irak, avec de plus en plus d'intensité et d'opérations. Notre porte-avions est d'ailleurs sur zone et peut intervenir".
"C'est en Irak que nous portons l'effort car c'est en Irak qu'il y a une autorité et une armée qui peuvent combattre Daech et reconquérir le territoire. En Syrie il n'y a pas d'Etat, mais un régime qui massacre sa population et qui contrôle son territoire et des forces djihadistes. Nous ne pouvons pas intervenir au risque que l'un ou l'autre en profite".
"Nous soutenons les forces démocratiques en Syrie. Au nord de la Syrie, dans la zone de Kobané nous avons pris nos responsabilités et aidé les Kurdes".
"Il y a toujours un lien entre terrorisme extérieur et intérieur. Non des réseaux constitués, mais des influences. Les djihadistes qui partent combattre, nous devons faire en sorte d'empêcher ces départs et quand ils reviennent de les mettre hors d'état de nuire".
Jeudi, 11h35
Question sur la situation en Ukraine et sur le rôle de la France dans le conflit qui oppose Kiev et les séparatistes.
"On croit toujours que la guerre c'est pour les autres. Que c'était pour les temps de nos parents et de nos grands-parents. Aujourd'hui, aux frontières de l'Europe il y a chaque jour des civils qui meurent".
"Les Russes arment les séparatistes".
"Nous devons tenter l'option de la diplomatie et de la négociation, mais elle ne peut pas être indéfiniment prolongée".
"Avec Angela Merkel nous cherchons un texte qui satisfasse toutes les parties prenantes. Avec la chancelière allemande nous considérons que nos deux pays ont une responsabilité particulièrement".
"Si nous échouons, la France et l'Allemagne ont fait, en tant qu'amis, tout ce qu'elles pouvaient faire".
"Pour ceux qui s'interrogent toujours sur le couple franco-allemand, il y a toujours un lien fort entre nos deux pays. Quand ce lien existe, nous pesons vraiment un poids dans le monde".
Jeudi, 11h32
Deuxième question: Alexis Tsipras, un premier ministre élu sur la promesse que la grèce ne paierait pas l'intégralité de sa dette. N'est-ce pas un mauvais message?
"J'avais invité le Premier ministre grec Samaras en 2012 dès son élection. J'ai fait de même avec Alexis Tsipras. Je l'ai fait car la France peut être utile".
"Les Grecs ont beaucoup souffert de quatre ans d'austérité dure. Des efforts ont été faits aussi par les européens".
"Je dois donc chercher un compromis dans le respect des règles européennes, qui sont la recherche commune de solutions".
"Le Premier ministre grec ne demande pas que le contribuable de son pays soit soulagé au détriment du contribuable français ou allemand".
"Je lui ai dit d'aller voir aussi la chancelière allemande, elle le recevra".
"La BCE a pris des décisions hier tard dont la conséquence est que c'est désormais aux Etats et gouvernements de prendre les décisions, c'est légitime".
"L'austérité comme ligne d'horizon ne peut pas être une solution. Nous devons trouver un accord, la France jouera tout son rôle".
Jeudi, 11h25
Alain Barluet, journaliste au Figaro et président de la presse présidentielle, interroge le président sur les attentats qui ont eu lieu au début du mois de janvier à Paris et sur les problématiques du budget de la défense.
"Nos soldats exercent des missions périlleuses sur les opérations extérieures. Nous avons connu un certain nombre de sacrifices et de pertes. Je sais ce qu'est leur dénouement. Les trois grandes missions de la défense sont la protection du territoire, les interventions à l'extérieur et la dissuasion".
"Nous maintiendrons le dispositif de défense du territoire autant que nécessaire".
" Nous avons également la capacité nucléaire, notre force de dissuasion sera modernisée autant que nécessaire en toute transparence. La loi de programmation militaire ne sera pas modifiée sur ces principes".
"Sur le budget de la Défense, les 31 milliards d'euros qui le composent doivent être sauvegardés et ils le seront. Les effectifs des nos armées seront maintenus à un niveau de ce que je pense conforme à l'intérêt du pays".
"Si des dangers devaient arriver, je prendrai mes responsabilités".
Jeudi, 11h20
François Hollande achève son propos liminaire introductif. Les questions débutent avec celle d'Alain Barluet, le président de l'Association de la presse présidentielle.
Jeudi, 11h19
"La Conférence environnementale aura lieu à la fin de l'année. Nous avons le devoir de réussir. La France sera exemplaire, elle l'a démontré en présentant une feuille de route".
"En Europe, la priorité à la croissance s'est finalement imposée, sans remettre en cause le nécessaire redressement des comptes publics".
"La Grèce est un défi. L'austérité qui lui a été imposée a suscité un rejet, celui du peuple grec, mais pas le rejet de l'euro. Le rôle de la France est de trouver un accord, dans le respect du vote des Grecs, et dans celui des engagements pris et des règles européennes".
"Le pacte de responsabilité est en application depuis janvier, la loi Macron est en discussion au parlement. Nous devons aller plus loin avec des reformes sur l'emploi des jeunes, la compétitivité, faciliter le financement de notre économie".
"Nous avons besoin d'un dialogue social rénové, qui peut parfois réussi, parfois échouer. Quand les discussions n'aboutissent pas, c'est à l'Etat de reprendre la main. Il va le faire. Le texte sur le dialogue social va être présenté au parlement prochainement".
Jeudi 11h15
"La paix est menacée en Ukraine. En Ukraine s'est la guerre, des civils tous les jours sont tués".
"Je me rends à Kiev aujourd'hui en compagnie de madame Merkel pour rencontrer le président Porochenko et je serais à Moscou vendredi pour essayer de préserver la paix avec monsieur Poutine".
Jeudi, 11h12
Après un rappel sur la nécessité de résister au terrorisme et de l'unité de la nation, le président de la République fait des annonces sur l'école, un service civique universel, une réserve citoyenne et le renforcement de la démocratie participative. Une Agence nationale du développement économique national, sur le modèle de l'ANRU, va également être créée.
Jeudi, 11h07
"La laïcité n'est pas négociable".
"Elle est la liberté de conscience et donc la liberté de religion".
"La laïcité doit se transmettre et donc doit s'apprendre et cela sera fait dans l'école".
"C'est la séparation de l'Etat et des cultes mais pas leur ignorance".
"Nous poursuivrons avec le Conseil français du culte musulman le travail pour la protection des mosquées et la radicalisation".
Jeudi, 11h05
"L'esprit du mois de janvier 2015 c'est l'unité de la République. Ce message n'efface pas les différences et les clivages mais les dépasse pour assurer la cohésion du pays et le faire avancer".
"La première des responsabilités est d'être à la hauteur de la menace. Elle n'a pas disparu et a resurgi mardi à Nice avec l'agression de trois soldats".
"De nouvelles mesures ont été prises très vite, des moyens dégagés pour la police, la justice, le renseignement. La vigilance est portée au niveau maximal".
"Une loi sur le renseignement est en train d'être préparée, elle sera voté en mars et adoptée avant l'été."
Jeudi, 11h
Le président de la République est arrivé à l'Elysée. Il est annoncé par les huissiers de l'Elysée.
Jeudi, 10h55
Sur les sujets de politique intérieure, le président de la République reviendra évidemment sur les attentats qui ont frappé la France en janvier et évoquera les mesures prises en faveur de la sécurité des Français. Le service civique universel est également très attendu. Des annonces sur l'éducation, la politique du logement, la laïcité et le chômage sont envisageables.
Pourquoi faire cette conférence de 11h à 13h? L'entourage de François Hollande confie qu'il s'agissait d'une demande de nombreux journalistes, qui auront ainsi plus de temps (avant les "JT" et le bouclage des quotidiens) pour analyser les propos du président.
Jeudi, 10h50
Après une première prise de parole de 10 minutes, le chef de l'Etat répondra dans un premier temps aux questions des journalistes portant sur les thématiques internationales. Il devrait ainsi être interrogé sur la nouvelle situation en Grèce, la crise ukrainienne, la lutte l'État islamique en la Syrie et l'Irak ou encore la conférence mondiale sur le climat qui doit se tenir à Paris.
Jeudi, 10h45
La salle des fêtes de l'Elysée, où François Hollande est attendu à 11h, se remplit peu à peu des quelque 200 journalistes accrédités pour cette cinquième conférence de presse présidentielle du quinquennat.
Jeudi, 10h35
Le président paufine les derniers réglages, quelques minutes avant l'arrivée des journalistes dans la salle des fêtes de l'Elysée.
Jeudi, 10h30
Cette conférence de presse se déroulera de façon différente que les précédentes. Le chef de l'Etat s'exprimera pendant 10 minutes avant de répondre aux questions des journalistes contre près de 45 minutes lors des éditions précédentes. Plus de 200 journalistes sont attendus à l'Elysée, et pour la première fois des membres de la rédaction du journal sportif L'Equipe seront présents.
Jeudi, 10h20
Au lendemain de la rencontre entre François Hollande et le nouveau remier ministre grec Alexis Tsipras, la dette grecque sera un des grands thèmes de cette conférence présidentielle.
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Le chef de l'Etat entend capitaliser sur sa bonne remontée dans les sondages d'opinion pour livrer une conférence de presse portée sur l'analyse. L'exercice devrait durer une paire d'heures avec 10 premières minutes consacrées à la prise de parole de François Hollande et le reste aux questions des journalistes.
Ce sera l'occasion de développer le dossier de la dette grecque au lendemain de la rencontre du chef de l'Etat avec Alexis Tsipras, le nouveau Premier ministre grec issu de la gauche radicale. Il sera également question de la lutte contre les groupes djihadistes au Moyen-Orient et au Sahel ainsi que de la crise ukrainienne qui s'est envenimée ces dernières semaines.
La partie consacrée à la politique nationale portera sur la situation sécuritaire en France, deux jours après l'agression de trois militaires à Nice devant un centre culturel juif. François Hollande entend démontrer que le gouvernement met en place toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de ses concitoyens. La laïcité sera également au centre des questions des journalistes. Le président de la République espère une conférence de presse animée par "l'esprit du 11 janvier", ce moment où "la fierté, l'unité, la fraternité qui se sont exprimés, ce souffle, cette énergie qu'il faut mobiliser positivement".
Sur le plan des annonces, des mesures pourraient être faites sur le service civique des jeunes, la lutte contre l'exclusion sociale, chère à Manuel Valls, et l'apprentissage du français.
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