Djihadistes français condamnés à mort - Nicole Belloubet : la France négociera "au cas par cas"
La ministre de la Justice Nicole Belloubet a expliqué dimanche 28, dans une interview accordée au grand jury RTL-Le Figaro-LCI, que la France interviendra si des djihadistes français, détenus en Irak ou en Syrie, étaient condamnés à mort.
La garde des Sceaux a assuré qu'il s'agirait d'un "traitement au cas par cas" et que l'Etat français n'entrerait en négociation que si les règles d'un procès équitable sur place n'étaient pas respectées.
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Nicole Belloubet est aussi revenue sur les récents propos de Florence Parly, ministre des Armées, qui avait déclaré que "c'était tant mieux" "si des djihadistes (français) périssaient" au combat en Syrie. Elle avait d'ailleurs réitéré son propos lundi dernier, en confiant d'avoir absolument aucun "état d'âme" pour ces personnes.
Rien de polémique dans la réaction de la ministre de la Justice à son homologue aux Armées. Mais un petit rappel de ce que signifie le mot "justice". "Je redis comme ma collègue (Florence) Parly que c'est volontairement que ces gens sont allés combattre aux côtés de Daech et donc ils assument une responsabilité et un choix", ajoutant ensuite qu'en "tant que ministre de la Justice, je ne peux dire autre chose que mon attachement aux règles du procès équitable".
En novembre dernier, Emmanuel Macron et Jean-Yves Le Drian avaient assuré faire confiance à la justice irakienne pour traiter ces cas-là.
Mais depuis, plusieurs condamnations à mort ont été prononcées dans cette zone. Le 21 janvier, un Allemande d'origine marocaine a été condamnée à Bagdad à la peine capitale pour son appartenance au groupe terroriste de l'Etat islamique. Une Française est aussi en attente de jugement.
Récemment, plusieurs avocats de ressortissants français détenus dans la zone irako-syrienne, pour leurs liens avec Daech, ont demandé à l'Etat français de prendre position sur leur sort.
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