Elections départementales : pourquoi on ne vote pas à Paris ?
Alors que le second tour des élections départementales se déroule ce dimanche 29 mars, on ne votera pas à Paris. Pas plus qu'à Lyon, en Martinique, en Guyane et dans toutes les collectivités d'outre-mer. Ce sont plus de 2,3 millions d’inscrits qui ne se déplaceront pas aux urnes, et cela pourrait avoir une incidence sur les résultats.
En effet, Paris étant à la fois une commune et un département, la ville et le département correspondent, depuis 1964, à un même territoire, régi par le Conseil de Paris qui fait office à la fois de conseil général et de conseil municipal. Le Conseil de Paris est renouvelé, selon certaines modalités, dans le cadre du scrutin municipal.
Dans le Grand Lyon, depuis le 1er janvier, la métropole a repris les compétences du conseil, et les électeurs n’auront pas à élire de conseillers départementaux. Les Lyonnais éliront les prochains conseillers métropolitains en 2020 en même temps que les conseillers municipaux au suffrage universel direct.
Enfin, la Guyane et la Martinique attendent la mise en place de la collectivité unique "région-département" prévue pour décembre 2015, à l’occasion des élections régionales. Les mandats de leurs conseillers généraux sont prolongés jusqu’à cette date.
Et de cet état de fait, c'est bien le Front national qui a le plus à gagner. En effet, les dernières élections européennes ont montré que le FN avait fait des scores peu élevés dans les territoires qui ne votent pas le 22 et le 29 mars. Cela devrait donc mathématiquement faire monter le score du FN au niveau national.
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