France : "la majorité" des contenus liés à la pratique de l'islam sur les réseaux sociaux connectés au salafisme (ministère)
"La majorité" des contenus liés à la pratique de l'islam sur les réseaux sociaux en France sont aujourd'hui "connectés à la sphère salafiste et s'inscrivent dans l'islamisme, très loin de la sphère spirituelle", a-t-on appris vendredi auprès du ministère français de l'Intérieur.
L'Unité de contre-discours républicain (UCDR), créée en France pour lutter contre l'islamisme après l'assassinat du professeur d'histoire-géographie Samuel Paty le 16 octobre 2020, a identifié une vingtaine d'auteurs francophones - personnes ou organisations -, "particulièrement actifs", comme étant les principaux diffuseurs de discours de haine et "issus des mouvances séparatistes", selon une source au ministère.
"L'assassinat de Samuel Paty a accentué le sentiment qu'il faut agir sur les réseaux sociaux", a déclaré vendredi la ministre française déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa devant quelques journalistes, faisant allusion à la campagne menée contre le professeur sur internet à partir du mensonge d'une élève de son collège.
"Il faut répondre à ces discours" et "aider les jeunes mal informés sur les réseaux sociaux à exercer leur libre arbitre en produisant du contenu propre prônant les valeurs de la République", a dit Mme Schiappa.
Le rôle de l'UCDR, constituée d'une équipe d'une quinzaine de membres, est de faire une "veille attentive", "riposter aux contenus extrémistes" et faire de la pédagogie via des posts sur Twitter, Facebook, Instagram et TikTok.
"Il faut toucher les nouvelles générations mais aussi les autres, car aujourd'hui tout le monde se fait son opinion sur les réseaux", insiste le ministère de l'Intérieur.
Le travail de l'unité se concentre sur "la menace islamiste prégnante" et "sur les autres formes de séparatisme", comme l'ultra-droite.
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