François Fillon : la majorité des Français dit non à la baisse des dépenses publiques
Les mesures de Fillon ne font pas l'unanimité. Selon un sondage publié jeudi 8 par Les Echos, les Français sont majoritairement opposés à la baisse des dépenses publiques, prônée par le candidat à la présidentielle de 2017. Dans le détail, pour plus de 80% d'entre eux, la baisse des dépenses publiques en matière de santé (90%), de retraites (89%), de sécurité (89%), d'éducation (86%) et de justice (82%) ne serait "pas acceptable". Pire encore pour l'ancien Ministre: une majorité de sondés jugent même cette baisse "pas du tout acceptable" sur la question des retraites (53 %), la sécurité (51%) et plus encore pour la santé (57%).
"Cette forte intensité du rejet est un point de faiblesse pour François Fillon", a expliqué Yves-Marie Cann, le directeur des études politiques d'Elabe, précisant qu'elle traduit d'un "profond consensus". "Il n'y a aucun clivage politique, sociologique ou sociodémographique. Il y a là un vrai attachement, constitutif du modèle social français. Les Français le souhaitent plus efficace mais ne veulent pas renverser la table", a-t-il ajouté au quotidien.
D'après les résultats de ce sondage, les Français ne sont pas non plus enthousiastes à l'idée de supprimer 500.000 postes dans la fonction publique entre 2017 et 2022. Ce sujet avait d'ailleurs été largement débattu lors de la primaire de la droite et avait constitué l'un des principaux points d'affrontements entre François Fillon et son rival Alain Juppé. Son adversaire avait notamment dénoncé la brutalité de son projet.
Au total, 58% des Français estiment que "cet objectif n'est pas souhaitable" contre 42% qui pensent le contraire. Pour parvenir à supprimer autant de postes de fonctionnaires, François Fillon a déclaré vouloir jouer sur deux leviers: ne pas remplacer une partie de ceux qui partent à la retraite puis supprimer une partie des postes de contractuels. Ces derniers ne sont pas réellement fonctionnaires mais sont payés par l'Etat.
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