François Hollande rend hommage aux policiers tués lors des attentats, "morts pour que nous puissions vivre libres"

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RT
Publié le 13 janvier 2015 - 15:19
Mis à jour le 14 janvier 2015 - 09:38
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François Hollande hommage policiers tués 13.01.2015
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©Philippe Wojazer/Reuters
François Hollande a rendu hommage aux policiers tués lors des attentats des 7 et 8 janvier 2015.
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François Hollande a rendu hommage ce mardi à Clarissa Jean-Philippe, Ahmed Merabet et Franck Brinsolaro, les trois policiers tués par les frères Kouachi et Amedy Coulibaly, les 7 et 8 janvier.

"Ils avaient un idéal, celui de servir la République. Ils sont morts dans l’accomplissement de leur mission, avec courage, avec bravoure, avec dignité, ils sont morts en policiers". François Hollande a rendu hommage ce mardi aux trois policiers tués par les frères Kouachi et Amedy Coulibaly, les 7 et 8 janvier. 

"A vous familles, proches, je vous assure que la France tout entière partage votre douleur et votre peine", a déclaré le président de la République devant la préfecture de police de Paris où les familles des victimes, des policiers, des survivants de l'attaque de Charlie Hebdo et de nombreuses personnalités politiques étaient réunis.

"Clarissa (Jean-Philippe), Franck (Brinsolaro), Ahmed (Merabet) sont morts pour que nous puissions vivre libres. C'est ce que des centaines de milliers de nos concitoyens ont voulu exprimer en défilant dimanche partout en France; en se levant en masse pour partager votre chagrin, pour affirmer leur attachement à la liberté, à la démocratie, à la fraternité, pour délivrer un message de gratitude aussi aux forces de l'ordre", a poursuivi François Hollande.

"Dimanche dernier, la France a montré sa force face aux fanatiques, elle a affiché son unité face aux diviseurs et elle a affiché sa solidarité à l’égard de toutes les victimes du terrorisme, les journalistes de Charlie Hebdo et les employés qui étaient là mercredi, à cette policière municipale assassinée le jeudi, et ensuite à ces victimes dans le magasin hyper-cacher de la porte de Vincennes", a ajouté le chef de l’Etat, faisant chevaliers de la Légion d'honneur à titre posthume ces "trois fonctionnaires, qui représentent la diversité des origines, des parcours, des missions (…) qui illustrent ce qu’est le dévouement aux valeurs qui fondent ce qu’est notre République"

François Hollande a rendu honneur à Clarissa Jean-Philippe, abattue jeudi 8 janvier au matin par Amedy Coulibaly alors qu'elle intervenait sur un banal accident de la route à Montrouge. La jeune femme de 26 ans "venait d'être régularisée quand elle a été assassinée (...), lâchement atteinte dans le dos par un projectile de gros calibre". Pour le président, elle est "tombée en martyre"

Il est ensuite revenu sur le parcours d'Ahmed Merabet, né à Livry-Gargan en région parisienne, dans une famille d’origine algérienne. Quand il a été "lâchement tué d’une balle dans la tête" par un des frères Kouachi près des locaux de Charlie Hebdo mercredi 7 janvier, ce "policier exemplaire", était en train d’effectuer "une de ses dernières patrouilles en tant que gardien de la paix"  car "il venait d'obtenir le concours d'officier de police judiciaire". "De confession musulmane, (...) il était très fier de représenter les valeurs de la France (...), de la laïcité". Il est "une leçon pour dénoncer les amalgames", a déclaré François Hollande avant de parler de Franck Brinsolaro, la troisième victime des terroristes.

Policier depuis 1989, ce dernier était jusqu’à mercredi responsable de la sécurité du caricaturiste Charb. Ce poste l’avait fait entrer "dans la famille des journalistes", selon François Hollande. "Il est mort l'arme au poing, les autres n'avaient que leurs crayons", a déclaré le chef de l'Etat avant de rappeler que la "menace terroriste est encore présente" et qu’il faut être "intraitables devant l’apologie du terrorisme et devant ceux qui s’y livrent, notamment les djihadistes qui se rendent en Irak ou en Syrie", parce que "la France elle peut être attaquée, elle peut être agressée, meurtrie comme elle l’est aujourd’hui, mais notre grande et belle France ne cède jamais."

"Nous sommes la France, un point de raliement pour le monde quand la liberté est en cause", s'est félicité François Hollande avant de citer André Malraux: "ce qu'est notre combat aujourd'hui: l'humble honneur des hommes". Et de conclure: "si la France est debout aujourd’hui, c’est parce que ces policiers sont tombés"

(Voir ci-dessous l'intégralité du discours de François Hollande, également visible sur le site de l'Elysée): 

 

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