Grèce : Manuel Valls réclame des réformes à Athènes

Devant l'Assemblée nationale, Manuel Valls a demandé fermement mercredi au gouvernement d'Alexis Tsipras de réformer son pays. Il a également mentionné qu'un futur accord entre la Grèce et ses créanciers serait soumis au vote des députés français.

Lors d'un discours devant l'Assemblée nationale mercredi 8, Manuel Valls s'est montré offensif face au gouvernement grec. Le Premier ministre français a exhorté la Grèce à mener des réformes fiscales et de son système de retraite.

Il a également plaidé pour qu'une "perspective claire" soit donnée à Athènes concernant le traitement de la dette grecque, un des points durs du bras de fer entre le gouvernement d'Alexis Tsipras et les autres pays de la zone euro.

Il a néanmoins réaffirmé sa volonté de voir la Grèce rester dans la zone euro. "Nous voulons que la Grèce reste dans la zone euro", a affirmé Manuel Valls, "la France fera tout pour ça. Il faut éviter la dislocation de l'Europe, le départ de la Grèce de la zone euro serait un symbole d'impuissance". Le chef du gouvernement a assuré que la France et l'Allemagne sont sur la même longueur d'ondes.

"Le temps est à l'action, comme l'a dit hier soir le président la République après le conseil. Quelle que soit l'issue des négociations, l'Assemblée nationale devra se prononcer. Et si il y a un accord, l'Assemblée aura à se prononcer par un vote", a promis le Premier ministre. Un vote qui pourrait intervenir après le sommet de la zone euro prévu dimanche 12 pour trouver une solution concertée entre Athènes et ses créanciers.

De son côté Alexis Tsipras a promis ce mercredi de réformer dès la semaine prochaine son système de retraites et sa fiscalité, pour obtenir de ses partenaires européens un prêt de trois ans couvrant les remboursements de sa dette. Il a également soulevée la possibilité de soumettre à la taxation l'Eglise orthodoxe grec et les armateurs, jusque là exempts.