Claude Bartolone dénonce l'Europe, "continent des comptables"

Claude Bartolone était l'invité de France Inter ce mercredi matin. Le président de l'Assemblée nationale a fait part de son souhait de voir la Grèce rester dans l'Europe et s'est exprimé au sujet de la loi Macron, de retour à l'Assemblée jeudi 9.

Débat sur la Grèce

"Il faut absolument que les parlementaires français soient au courant de ce qui est en train de se passer. Il n'y a pas assez de débats européens au niveau de l'Assemblée nationale. Il faut déjà que l'esprit européen, comme disait Jean Monnet, se réinstalle".

"C'est le continent des comptables. Il est temps que l'Europe redevienne le continent de l'espérance et du débat politique".

"Ce qui me fait le plus de mal c'est que cette philosophie européenne à laisser la place au tableau Excel. Le vote à l'Assemblée devra avoir lieu ne serait-ce que sur les conséquences financières".

 

Dette grecque: confrontation entre la France et l'Allemagne

"La confrontation est indispensable pour passer un compromis. C'est le moteur du débat qui permet de renforcer ce couple indispensable franco-allemand".

"Cette histoire de la dette grecque date de 2008. Au niveau économique, il y a des approches différentes. Il faut qu'il y ait un bon compromis politique pour permettre à l'Europe de continuer à être une espérance et surtout de ne pas faire sortir la Grèce de la zone euro".

 

Comparaison du Front national à Syriza par Emmanuel Macron

"J'ai été marqué par cette phrase. Syriza n'a jamais dit que les chambres à gaz étaient un détail de l'Histoire. Je pense que c'était une formule qui n'était pas du tout équilibré. Je pense qu'il doit la regretter".

"Il y a des mots, des phrases, des parallèles qu'il faut savoir éviter pour ne pas donner une fausse interprétation de ce qu'est le raisonnement politique".

 

Loi Macron à l'Assemblée: faut-il raccourcir les procédures?

"Aujourd'hui nous avons un système qui est encore basé sur le temps de l'écrit. Nous avons des périodes trop longues. Il y a des débats répétitifs. Nous arrivons à un moment où il faudrait changer la constitution pour améliorer de manière plus forte ces temps de débats pour que nos compatriotes se sentent encore plus concernés par la loi".

 

Un nouveau 49-3

"Le 49-3 est attaché au texte. C'est au gouvernement de prendre sa décision et de voir comment maintenant on peut aller vite. Le mot d'ordre, c'est l'emploi. Il faut que dès septembre les décrets d'application soient sortis pour permettre aux PME et ETI de faire face à cette nécessité d'emploi".

 

EPR de Flammanville: Areva était au courant depuis 2006 des anomalies

"Le coût ne m'étonne pas parce que c'est un prototype. Il faut qu'il y a ait de la transparence. Nous avons eu à l'Assemblée à plusieurs reprises des débats sur cette question du nucléaire".

"Nous avons tout intérêt à donner la priorité aux économies d'énergie qui sont nos premières ressources énergétiques dans le pays".