JO 2024 : Hidalgo avoue qu'on "ne va pas être prêt" au niveau des transports publics
Anne Hidalgo se serait-elle réveillée ? Alors que les Jeux olympiques (JO) 2024 approchent à grands pas, la maire de Paris a avoué hier soir : "On ne va pas être prêt" au niveau des transports publics. Et pour cause ! Elle ne participe pas aux comités stratégiques sur les JO, mais prend du temps pour annoncer que la limitation de vitesse sur le périphérique passera de 70 km/h à 50 km/h après les Jeux.
Chacun ses priorités. Ce qui est sûr, c'est que le sujet est tendu pour le gouvernement, "parce qu'on a pris l'engagement que 100% de l'accès aux sites de compétition puisse se faire en transports publics", avait souligné Clément Beaune fin octobre.
Peut-être Anne Hidalgo se repose-t-elle sur le fait que la tortue arrive avant le lièvre. Mais pour l'instant, elle est contrainte d'avouer qu'il manque un nombre conséquent de trains autour de la capitale. "On est quand même dans une difficulté, déjà, dans les transports du quotidien, et on n'arrive pas à rattraper le niveau (...) de ponctualité, de confort pour les Parisiennes et les Parisiens", a-t-elle assuré au micro de Quotidien le 22 au soir. "En fait, il y a des endroits où les transports ne seront pas prêts parce qu'il n'y aura pas le nombre de trains et la fréquence", a-t-elle développé.
La faute à qui ? Peut-être à la Région Île-de-France, qui a autorité sur les transports franciliens. Selon elle, "le gouvernement un peu aussi". "Mais on fait tout ça ensemble, donc je me sens concernée aussi", a-t-elle assuré. Vraiment ?
Le ministre délégué chargé des Transports, Clément Beaune, n'a pas tardé à réagir, accusant Mme Hidalgo "d'essayer de faire le buzz" plutôt que de "participer aux huit comités stratégiques sur les transports pour préparer" les Jeux. "Nous aurions apprécié la présence d'Anne Hidalgo aux comités des mobilités des Jeux olympiques et paralympiques si elle a des propositions à faire sur les transports", l'a également taclée la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse (LR).
Il faut dire qu'elle a d'autres problèmes à gérer. Pour limiter toujours plus les émissions de CO2, la maire écologiste s'est notamment investie dans l'élaboration du Plan Climat de Paris. Aussi a-t-elle annoncé qu'à partir du 14 septembre 2024, la vitesse maximale autorisée sur le périphérique sera abaissée à 50 km/h (au lieu de 70 actuellement).
Là aussi, Valérie Pécresse a sauté au plafond : "C’est de l’égoïsme pur de la part d’Anne Hidalgo : ce ne sont pas ses électeurs qu’elle embête, mais elle veut décourager les banlieusards de prendre leur voiture [alors que — ndlr] 80 % des usagers n’habitent pas à Paris".
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