Indre-et-Loire : Touraine se présente comme "candidate de la majorité présidentielle", le PS lance une procédure d'exclusion
Affaibli depuis l'échec de Benoît Hamon au premier tour de l'élection présidentielle, le PS peine à retomber sur ses pieds. D'autant que certaines personnalités politiques n'hésitent pas à retourner leur veste à l'instar de Manuel Valls. Investie par le PS dans la troisième circonscription d'Indre-et-Loire, Marisol Touraine a déclaré vendredi 19 qu'elle se présentait bien aux élections législatives mais comme "candidate de la majorité présidentielle d'Emmanuel Macron". Une annonce qui n'a pas tardé à faire polémique au sein du Parti socialiste.
En colère contre l'ancienne ministre de François Hollande, Francis Gérard, le premier secrétaire du PS en Indre-et-Loire, a donc décidé de lancer une procédure d'exclusion à son encontre. "C'est une trahison, elle joue sa carte personnelle, c'est de l'opportunisme électoraliste", a indiqué l'élu, à la tête de la fédération locale depuis deux ans. En parallèle, des dizaines de militants et responsables socialistes ont appelé les électeurs à ne pas voter pour Marisol Touraine lors des législatives, les invitant à "porter leurs votes dès le 11 juin prochain sur les candidats fidèles aux valeurs de la gauche et de l'écologie".
Mais rapidement, l'ex-ministre de la Santé, dont les affiches de campagne ne font aucune référence au PS, a tenu à se défendre face à ces attaques. "Je suis candidate socialiste et je suis inscrite comme telle à la préfecture. Je crois qu'aujourd'hui nous sommes dans une situation historique. Un président de la République a été élu et les Français attendent que l'on agisse et que l'on réponde à leurs attentes. Et dans cette perspective-là, il n'y a pas 36 solutions", a-t-elle déclaré à France 3 Centre-Val de Loire. Et d'ajouter: "On est dans la majorité ou on est dans l'opposition (...) Considérer que parce qu'on est socialiste de gauche, on ne pourrait pas être dans la majorité présidentielle, c'est au fond renvoyer le gouvernement de la future majorité à la droite. Moi je n'en veux pas. Je considère que la gauche a à apporter".
Pour elle, il n'y a aucune trahison dans ces intentions. "Je ne crois pas que ce soit en disant +on est dans l'opposition+ qu'on permette à notre pays d'avancer. Je suis convaincue que, y compris pour la gauche, il faut prendre ses responsabilités et je veux que tout le monde fassse en sorte de donner de la confiance, donner de l'optimisme, donner de l'élan à notre pays qui en a envie", a-t-elle ajouté.
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