Jean-Luc Mélenchon appelle Arnaud Montebourg à "quitter le PS"
La tribune d'Arnaud Montebourg et de Matthieu Pigasse contre le gouvernement, publiée dimanche 7 dans le JDD, a certes fait grincer des dents à gauche mais elle y a aussi fait des heureux, au premier rang desquels Jean-Luc Mélenchon. Invité sur France Inter ce lundi matin, le leader du Front de Gauche s'est réjoui que les cosignataires de la tribune aient "fait mouvement" vers ses propres idées.
Le député européen a déploré lui aussi une politique qui "veut que la France se transforme en une espèce de sous-Allemagne, où il n'y a pas d'équipements publics, où on ne s'occupe pas des vieux, où il n'y a pas d'enfants". "Ils le disent comme moi, je suis content", a-t-il poursuivi, mais "faut aller au bout, les gars!", les appelant à quitter le PS comme lui-même l'a fait, et soulignant également que Matthieu Pigasse a été le conseiller de Syriza en Grèce ou des chavistes au Venezuela.
Quant à la volonté des deux hommes d'appeler à une coalition de pays européens pour une baisse d'impôts des ménages, Jean-Luc Mélenchon a jugé que "c'est trop court d'en rester à faire un gros clin d'oeil aux gens en leur disant: vous paierez moins". Pour obtenir une croissance viable, il faut le faire avec "la planification écologique et l'économie de la mer".
Pour l'élu du Front de Gauche, "tout le monde comprend que les vieux partis, la vieille façon de faire de la politique est morte". "N'importe quel parti est déjà 50 ans en retard sur un réseau social", a-t-il ajouté. Et pour répondre à cela, Jean-Luc Mélenchon propose de rejoindre "un mouvement citoyen" de type Podemos en Espagne ou Syriza en Grèce, qu'il avait "présenté à Cécile Duflot avant qu'elle ne se sépare de moi en cassant la vaisselle". En effet, cette dernière avait expliqué que l'eurodéputé se trompait lourdement sur l'Allemagne.
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