Jean-Marie Le Pen réclame 2 millions d'euros au FN
La guerre qui oppose Marine Le Pen à son père ne connaît pas de répit. L'ex-président du Front national a assigné ce mercredi le parti devant le tribunal de grande instance de Nanterre pour demander sa réintégration. Exclu le 20 août dernier à la majorité requise après une série de provocations sur la Shoah, le patriarche, âgé de 87 ans, ne s'est finalement pas résigné. Avec cette demande, il souhaite ainsi que la justice constate "l'exclusion prononcée ne saurait avoir pour effet de remettre en question sa qualité de président d'honneur" et "de le priver des droits et devoirs statutaires attachés à cette qualité".
Outre sa réintégration au sein des membres du parti, Jean-Marie Le Pen, qui ne cesse de contester son exclusion, exige également des dommages et intérêts en réparation du préjudice qu'il dit avoir subi. Son avocat, Me Frédéric Joachim, assure que "sa dignité (...) son honneur, son action politique et sa représentativité" ont été atteints. Et ajoute que "son état de santé s'est largement dégradé ces derniers temps, ce qui ne peut évidemment être sans rapport avec le sort qu'on lui inflige depuis déjà longtemps". De ce fait, il réclame deux millions d'euros à titre de réparation.
En guerre depuis plusieurs mois contre sa fille, le co-fondateur du parti a déjà remporté en juillet dernier trois victoires judiciaires contre le parti dirigé par Marine Le Pen. Le TGI de Nanterre avait d'abord annulé sa suspension comme adhérent du FN, décidée par les instances dirigeantes du parti début mai, après ses propos sur les chambres à gaz. Le tribunal avait ensuite suspendu le congrès par correspondance censé supprimer son titre de président d'honneur, une décision confirmée par la cour d'appel de Versailles.
Malgré son exclusion, un mois plus tard, Jean-Marie Le Pen n'a jamais caché le fait qu'il continuerai de se battre. "C'est moi qui suis le Front national, je suis chez moi au Front national", avait-il lancé suite cette décision.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.