Jean-Vincent Placé réunit les écolos pro-gouvernement à l'Assemblée nationale
"Nous sommes tous d'accords pour dire que la responsabilité que nous avons, c'est de peser sur les politiques publiques, et qu'on ne pèse que si on est aux manettes", confiait récemment à FranceSoir Jean-Luc Bennahmias, président du Front démocrate. A l'initiative du député de Paris EELV Denis Baupin, mais sous l'égide des patrons des parlementaires écolos Jean-Vincent Placé et François de Rugy, la galaxie verte pro-gouvernement se réunit ce samedi à l'Assemblée nationale. Un seul sujet sera sur la table: l'entrée, ou plutôt le retour, au gouvernement des Verts.
Les têtes d'affiche sont nombreuses: Denis Baupin, Jean-Vincent Placé et Jean-Luc Bennahmias (que certaines présentent comme le "sherpa" de François Hollande dans ce dossier), mais aussi Barbara Pompili, Corine Lepage (Cap21), Yves Piétrasanta (Génération écologie), Antoine Waechter (Ecologistes indépendants)…. Et surtout Emmanuelle Cosse, la secrétaire nationale d'EELV. Au grand dam de Cécile Duflot.
Car la patronne officieuse d'EELV, celle qui dirige dans les faits le bateau vert, ne veut surtout pas entendre parler d'un retour au gouvernement, dont elle a claqué la porte à l'arrivée de Manuel Valls à Matignon. Pesant de tout son poids, Cécile Duflot a ainsi tout fait pour empêcher ce rassemblement et, surtout, éviter qu'il ne débouche sur une nouvelle entité écolo rivale de son parti, quitte à laisser planer la menace d'un renvoi de ses cadres "frondeurs". Sera-ce suffisant? Pas sûr, d'autant que certains, à l'instar de Jean-Luc Bennahmias, ont d'ores et déjà annoncé que ce samedi 4 avril sera le "démarrage" d'une nouvelle fédération ou confédération d'écolos.
La scission d'EELV pourrait ainsi être proche, même si chacune des parties s'en défend, comme pour éviter à tout prix d'être catalogué comme celui (ou celle) qui aurait précipité la fin du parti. Un parti de plus en plus tiraillé entre les troupes de Cécile Duflot qui réclament une alliance avec la gauche de la gauche, et les pro-gouvernement, emmenés par Jean-Vincent Placé. Ce dernier pourrait ainsi obtenir un maroquin, pour services rendus. "Moi, j’assume: je veux faire réélire François Hollande", dit-il à qui veut l'entendre. Car c'est bien de cela qu'il s'agit.
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