Jérôme Lavrilleux, exclu de l'UMP : "On est passé du grotesque au burlesque"

Auteur(s)
Amandine Zirah
Publié le 06 novembre 2014 - 10:00
Image
Jérôme Lavrilleux au Parlement européen.
Crédits
©Christian Hartmann/Reuters
Jérôme Lavrilleux au Parlement européen, le mois dernier.
©Christian Hartmann/Reuters
Fraîchement exclu de l'UMP, le député européen Jérôme Lavrilleux était l'invité d'Europe-1 ce jeudi matin. L'ex-bras droit de Jean-François Copé voit dans son exclusion le signe d'une "mascarade".

Son exclusion de l'UMP

"C'est quelque chose d'assez burlesque, puisque l'on a exclu quelqu'un qui n'est plus membre de l'UMP. C'est une première. Michèle Alliot-Marie l'a bien résumé en refusant de se prêter à cette mascarade".

"On est passé du grotesque au burlesque. Je ne sais pas quelle sera la prochaine étape. Ca me rend triste pour une famille politique à laquelle j'ai appartenu pendant 25 ans. J'ai donné une grande partie de ma vie pour cette formation politique".

"Je suis désolé que des personnes oublient l'essentiel et arrivent à de telles extrémités pour satisfaire des petites rancœurs".

"En France, il y a un principe qui s'appelle la présomption d'innocence. Il y a une enquête en cours. Il faut avoir confiance en la justice de son pays. C'est mon cas".

 

La direction collégiale de l'UMP (Alain Juppé, François Fillon, Jean-Pierre Raffarin)

"C'est une décision (son exclusion, NDLR) qui a été prise par une direction intérimaire de l'UMP qui est illégitime. Cette direction n'a jamais été élue par les militants. C'est un quarteron d'anciens Premiers ministres à la retraite".

"Mais ça ne me concerne plus. Je ne suis plus adhérent de l'UMP, du moins de l'UMP telle qu'elle existe aujourd'hui".

"Je remarque qu'on réserve un traitement particulier aux uns et aux autres selon que vous êtes puissant ou pas. Alain Juppé a été condamné de manière définitive sur des affaires liées au financement de partis politiques. Jamais aucune mesure d'exclusion n'a été prononcée à son encontre".

A la primaire UMP pour 2017, "je ne voterai pas pour Alain Juppé compte tenu de son comportement. S'il se présente, je voterai pour Nicolas Sarkozy".

"Je ne suis une menace pour personne. Je suis un citoyen engagé qui a fait une campagne électorale et qui est à la disposition de la justice pour répondre aux questions. Je suis quelqu'un qui ne se dérobe jamais. Je déteste l'hypocrisie et le mensonge".

 

L'affaire Bygmalion

"Nicolas Sarkozy avait autre chose à faire que d'entendre parler de Bygmalion. Je ne peux pas me mettre à sa place, je n'ai jamais parlé de ce genre de sujet avec lui".

"Est-ce que je regrette d'avoir fait un travail qui ne m'incombait pas? Oui sans doute. Je porte la croix et la bannière chaque jour. Mais est-ce que c'était à moi de le faire? Je ne pense pas".

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.