La destitution de Macron "est une possibilité crédible", assure Bompard (LFI)

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AFP
Publié le 19 août 2024 - 10:30
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Manuel Bompard le 9 juillet à l'Assemblée Nationale
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Alain JOCARD AFP
Manuel Bompard le 9 juillet à l'Assemblée Nationale
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La menace de destitution d'Emmanuel Macron, agitée par la France insoumise, mais repoussée par ses alliés du Nouveau Front populaire, "est une possibilité crédible" a affirmé lundi le coordinateur du parti de gauche radicale, Manuel Bompard. 

Malgré les dissensions, LFI maintient son ultimatum. Réclamant toujours la nomination à Matignon de la candidate du NFP, Lucie Castets, M. Bompard a mis en garde le chef de l'Etat sur RTL : "Si vous ne le faites pas (...) nous utiliserons les moyens constitutionnels à notre disposition pour vous renverser". 

En l’occurrence, la procédure de destitution prévue à l'article 68 de la Constitution, qui doit être déposée par un dixième des députés puis votée par les deux tiers. Avec 72 membres au Palais Bourbon, "nous avons un dixième des députés", a relevé l'élu des Bouches-du-Rhône, tandis que ceux "qui soutiennent le président de la République représentent moins d'un tiers des députés à l'Assemblée nationale". 

"Donc oui, bien évidemment, c'est une possibilité crédible", a-t-il estimé, "mais c'est un avertissement" car "nous préférons (qu'il) nomme Lucie Castets à la tête du gouvernement". 

Un "avertissement solennel" même, face à la "dérive autocratique du chef de l'État", a renchéri sa collègue Aurélie Trouvé sur TF1, quand une autre Insoumise, Alma Dufour, a défendu sur LCI une "menace pesée" pour "mettre un coup de pied dans la fourmilière". 

Coup de pression assumé, donc, avant la rencontre des chefs de file du NFP à l'Élysée vendredi en présence de Lucie Castets. Réunion à laquelle participera aussi le premier secrétaire du parti socialiste Olivier Faure qui a pris ses distances dimanche en indiquant que la proposition des Insoumis "n'engage que leur mouvement". 

"Il n'y a pas grand monde en dehors de LFI qui est venu apporter son soutien à cette démarche", a pour sa part observé la patronne des écologistes Marine Tondelier sur franceinfo. 

"Est-ce que c'était opportun ? Si c'était le cas je l'aurais dit depuis longtemps", a-t-elle ajouté, jugeant que "chacun a le droit de faire ce qu'il veut" au sein du NFP mais que "la polyphonie qui se dégage de ça ne doit pas se transformer en cacophonie". 

 

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