Le gouvernement songe à durcir le malus écologique pour les automobilistes

Entre les projets dépolluants d'Anne Hidalgo et les idées du nouveau gouvernement, les automobilistes vont avoir la vie dure. Et pour cause ! Bercy aurait à coeur de durcir le malus écologique appliqué aux voitures jugées trop polluantes. Luc Chatel, président de la Plateforme automobile, a torpillé cet "impôt déguisé" qui pèserait sur les automobilistes et menacerait l'ensemble de l’industrie.

Selon des informations rapportées par Le Monde, le gouvernement prévoit d'abaisser le seuil d'émission de CO2 pour la taxation. Actuellement fixé à 118 grammes par kilomètre pour les voitures thermiques depuis le 1er janvier 2024, ce seuil pourrait passer à 106 grammes en 2026, puis à 99 grammes l'année suivante. Autrement dit, la majorité des véhicules à moteur thermique, y compris les citadines, seraient concernés par le serrage de vis. Evidemment, l'objectif est de favoriser les ventes de modèles hybrides et électriques, jugés moins polluants.

Le hic, c'est que cela fait peser une menace certaine sur l'industrie automobile. Luc Chatel a exprimé ses inquiétudes sur Radio Classique, soulignant que cette taxation toucherait également les véhicules de petites cylindrées, alourdissant de fait le fardeau fiscal des automobilistes, qui peinent déjà à respecter toutes les règles en vigueur et à payer l'essence. Il considère la filière automobile française en danger, et rappelle que le marché demeure "particulièrement bas", avec une baisse de 11 % des immatriculations en septembre. "Nous n'avons toujours pas retrouvé les niveaux d'activité d'avant la pandémie", a-t-il précisé.

De plus, l'ancien ministre de l'Education nationale note que "les ventes de véhicules électriques ne progressent plus suffisamment, au risque de pénaliser les constructeurs qui ont investi des centaines de milliards, puisqu'ils vont devoir payer des amendes au niveau européen". Et ça, c'est selon lui "absolument surréaliste".