"L'Emission politique" : pour Nicolas Sarkozy, un ministre mis en examen peut rester au gouvernement

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 16 septembre 2016 - 12:04
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©Capture d'écran TF1
"Je crois beaucoup à l'Etat de droit et à la présomption d'innocence".
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Interrogé sur la possibilité qu'un de ses ministres, s'il était réélu président de la République, puisse rester en poste, Nicolas Sarkozy a répondu clairement que la chose était possible en appelant à la présomption d'innocence.

Nicolas Sarkozy, candidat à la primaire de la droite pour 2017, a indiqué jeudi 16 que s'il était réélu président de la République, un ministre mis en examen resterait au gouvernement.

A la question "Appliqueriez-vous la jurisprudence Balladur (instauré quand Edouard Balladur était Premier ministre, entre 1993 et 1995, NDLR) si vous étiez élu", l'ex-chef de l'Etat a répondu: "Non. Je crois beaucoup à l'Etat de droit et à la présomption d'innocence. J'ai trop vu ce qui s'est passé avec M. Baudis qui a été insulté, bafoué" à tort, a-t-il ajouté lors de L'Emission politique à France 2.

Il faisait allusion à Dominique Baudis, ancien maire de Toulouse, décédé en 2014, qui avait été faussement mis en cause, alors qu'il est président du CSA en 2003, dans une affaire liée au tueur en série Patrice Alègre.

"Le respect de la présomption d'innocence, ça compte", a insisté M. Sarkozy, mis en examen dans l'affaire Bygmalion.

M. Sarkozy a également affirmé qu'il assumait "toutes (s)es responsabilités" dans cette affaire. "J'ai été lavé de toute accusation mettant en cause ma probité" dans cette affaire, a-t-il dit, ajoutant: "Je ne peux être renvoyé (en correctionnelle) que pour la seule infraction du dépassement du compte de campagne".

Le 5 septembre dernier, le parquet de Paris a demandé le renvoi en correctionnelle de l'ex-président pour financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012.

Mis en examen en février, M. Sarkozy se voit reprocher notamment d'"avoir dépassé le plafond des dépenses électorales" fixé à 22,5 millions d'euros et de faire "état", dans son compte de campagne, d'"éléments comptables sciemment minorés". D'après les chiffres du réquisitoire, les dépenses supplémentaires, estimées au total à 23 millions environ, ont explosé ce plafond.

 

 

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