Loi Travail : le Sénat durcit le texte, manifestation en suspens pour mardi
Le Sénat à majorité de droite a achevé dans la nuit de vendredi à samedi l'examen en première lecture du projet de loi Travail après l'avoir durci, à l'issue de deux semaines de débat tandis que l'opposition au texte n'a pas faibli.
Le texte fera l'objet d'un vote solennel le 28 juin, alors que les syndicats qui y sont opposés organisent une nouvelle journée nationale de manifestations et de grève.
Aussitôt après le vote, vers 18H00, le texte fera l'objet d'une commission mixte paritaire Sénat-Assemblée chargée de trouver un accord. En cas d'échec, attendu, c'est l'Assemblée nationale, après une dernière navette, qui aura le dernier mot. Comme en première lecture, le gouvernement pourrait y utiliser l'article 49-3 pour imposer sa version.
Au cours de la nouvelle lecture, le 18 juillet, le Sénat devrait rejeter le nouveau texte par l'adoption d'une motion. Le gouvernement ne peut pas employer l'arme du 49-3 au Sénat. A l'Assemblée, c'est à partir du 5 juillet qu'aura lieu cette lecture.
Les responsables de la droite sénatoriale ont souligné à plusieurs reprises que la version issue de la Haute Assemblée pourra servir de base à un nouveau texte en cas d'alternance après l'élection présidentielle.
Les syndicats opposés à la loi Travail ont déposé à la préfecture de police de Paris une demande de manifester mardi 28 juin de Nation à Place d'Italie, a déclaré ce vendredi 24 à l'AFP Pascal Joly, secrétaire général de l'Union Régionale Ile-de-France CGT. "Pour l'instant, nous n'avons pas d'autorisation, ni écrite, ni verbale. Rendez-vous a été pris lundi matin avec la préfecture pour obtenir une réponse à cette demande", a-t-il dit. S'il est autorisé, le cortège partirait à 14 heures, à l'appel de la CGT, FO, Solidaires, FSU, l'Unef, l'UNL et FIDL.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.