Loi Travail : les prochaines journées d'action seront maintenues, assure Martinez
Le numéro-1 de la CGT Philippe Martinez a estimé que c'était "au gouvernement de donner des signes d'une volonté de sortie de crise" dans le conflit sur le projet de loi Travail, ce dimanche 19 lors du Grand rendez-vous Europe1/Le Monde/i>télé. Il était interrogé sur les propos du Premier ministre Manuel Valls qui, dans une interview au Journal du Dimanche, a appelé les opposants à la loi Travail à "annuler eux-mêmes" les rassemblements, compte tenu du contexte de fortes tensions.
"C'est au gouvernement de donner des signes d'une volonté de sortie de crise (...) Il y a quatre mois que le problème est posé et quatre mois que le gouvernement refuse toute discussion et toute proposition des sept organisations syndicales dans ce conflit", a déclaré M. Martinez. "C'est bien le gouvernement qui refuse tout dialogue", a-t-il ajouté, en indiquant que les prochaines journées d'action des 23 et 28 juin étaient maintenues.
A propos des violences en marge des manifestations, M. Martinez s'est interrogé sur les "ordres donnés" aux forces de l'ordre. "Oui, il y a un problème avec la violence, les policiers font du bon travail, ont beaucoup de travail, le problème qu'on dénonce ce sont les ordres qui leur sont donnés de non-intervention vis-à-vis des casseurs. On veut faire porter au mouvement social les problèmes en dehors des manifestations", a-t-il dit.
"Pourquoi ces casseurs continuent à casser?", s'est-il interrogé. "Toutes les violences se font en dehors des cortèges syndicaux. La question que nous posons c'est pourquoi ça continue? Qui donne des ordres? Ca ne peut se passer qu'au niveau du préfet ou du ministre de l'Intérieur", a-t-il insisté, en rappelant que la protection de la sécurité à l'extérieur des cortèges relevait de la police et que les manifestations étaient autorisées par les préfectures de police.
Interrogé sur le projet de loi Travail, "déclaration de guerre de Hollande contre la CGT", le leader syndical a estimé qu'il s'agissait "d'abord (d') une trahison de son électorat, parce que ceux qui manifestent, qui sont aujourd'hui dans la rue, ce sont majoritairement ceux qui ont voté pour François Hollande" en 2012.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.