Loi travail : "l'exécutif joue son va-tout" pour les éditorialistes
A quelques heures de la présentation d'une version "corrigée" du projet contesté de réforme du droit du Travail, les éditorialistes estiment ce lundi 14 que "l'exécutif joue son va-tout" et s'attendent à un "recul" de la part du gouvernement.
"Hollande et Valls jouent leur va-tout", titre Les Echos. Pour Le Parisien, sous la plume de Frédéric Gerschel: "le couple Hollande-Valls joue gros". "Un quitte ou double", assure Philippe Palat, du Midi Libre. Le "Président joue son va-tout dans une fin de quinquennat dont il semble avoir lui-même organisé le chaos", remarque Bruno Dive de Sud Ouest.
Pour Raymond Couraud, de L'Alsace, c'est "Manuel Valls (qui) joue gros car il tire la dernière cartouche d’un gouvernement assiégé et qui paraît condamné à l’immobilité". "Aujourd’hui, l’exécutif a rendez-vous avec son destin", assène Jean Levallois, dans La Presse de la Manche.
A 14h30 ce lundi, le Premier ministre, Manuel Valls, entouré de Myriam El Khomri (Travail) et Emmanuel Macron (Economie), livrera aux partenaires sociaux une version "corrigée" du projet contesté de réforme du droit du Travail, le fruit des intenses tractations des derniers jours.
"Un peu, beaucoup, énormément?", ironise Olivier Auguste pour qui "Manuel Valls s’apprête à dévoiler l’ampleur du recul sur le projet de loi Travail". "L’exécutif sait qu’il ne peut se contenter de mesurettes", explique Luc Peillon, dans Libération et donc "des modifications substantielles doivent être présentées ce lundi", croit savoir Leïla de Comarmond, des Echos.
Nicolas Fostier, dans L'Union et L'Ardennais, pense que "Hollande et Valls auront fait machine arrière". Dans l'Humanité, Patrick Apel-Muller s'attend à "un tripatouillage de texte. Un dernier bluff".
"Que restera-t-il de la réforme du droit du travail?", se demande dans Le Figaro Yves Thréard. Ce dernier redoute que "d’un amendement à l’autre, la montagne n’accouche d’une souris". "Hollande et Valls n’ont plus beaucoup d’arguments à mettre dans la balance pour espérer renverser la vapeur", explique Jean-Louis Hervois, de La Charente Libre. "Ce travail s’est fait dans l’urgence et l’inquiétude. Quelle que soit la nouvelle mouture de ce projet, il ne pourra satisfaire tout le monde", déplore Raymond Couraud, de L'Alsace.
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