Loi Travail : violences et interpellations en marge de la manifestation
Neuf jeunes à Paris et deux en Seine-Saint-Denis étaient en garde à vue ce mardi 5 en fin d'après-midi après des heurts avec les forces de l'ordre, en marge de la manifestation contre le projet de loi travail, selon un dernier bilan de la police.
Au total, "148 interpellations sur l'agglomération parisienne (Paris et trois départements de la petite couronne)" ont été menées. Parmi elles "137 personnes ont fait l'objet de vérifications d'identité" avant d'être "libérées", tandis que "onze étaient en garde à vue", a précisé la police auprès de l'AFP. "Des procédures sont engagées pour violences contre forces de l'ordre, jets de projectiles ou incendies volontaires", a ajouté cette même source.
En marge de la mobilisation officielle, "150 personnes" s'en sont pris aux forces de l'ordre en fin de matinée, a ajouté la police.
Les forces de l'ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes et chargé à plusieurs reprises pour disperser des groupes de jeunes qui leur jetaient des pierres, des bouteilles en verre et des oeufs, scandant notamment "police partout, justice nulle part", au point de départ du défilé de mardi après-midi dans la capitale.
La manifestation à l'appel des organisations de jeunesse, partie peu avant 14h de la place de la Bastille (est parisien) vers la place Denfert-Rochereau (sud), s'est néanmoins déroulée "dans un climat plus calme" que de coutume, a relevé la police, qui a indiqué avoir procédé à 21 interpellations "pour vérification" lors de la dispersion du cortège.
"Le droit de manifester doit s'exercer sans violences" et "dans le respect des biens publics et privés", a déclaré le préfet de police de Paris, Michel Cadot. Un premier bilan de la police en début d'après-midi avait évoqué l'interpellation de 130 personnes.
La plupart des syndicats étudiants et lycéens, qui rencontreront mercredi plusieurs ministres, demandent toujours le retrait du projet de réforme du Code de travail.
La mobilisation, entrée dans sa cinquième semaine, a réuni un peu moins de monde mardi que lors des précédentes journées organisées par les seuls mouvements jeunesse. A Paris, 3.200 à 3.400 jeunes ont défilé mardi, selon la préfecture de police, contre environ 5.000 et 9.000 lors des défilés des 24 et 17 mars.
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