Macron critique ceux qui "n'ont jamais accepté la défaite", la France insoumise s'emporte
Une dernière pique avant de partir: Emmanuel Macron s'est laissé aller à un commentaire acerbe à l'encontre des casseurs qui ont saccagé le secteur de la gare d'Austerlitz en marge de la manifestation du 1er mai. "Je n'ai aucune indulgence pour la grande violence ou les tenants du désordre" a déclaré le président de la République dénonçant ce qu'il a appelé des "pyromanes indignés" qui "veulent rejouer la partie démocratique" et n'ont "jamais accepté la défaite". Une manière, entre les lignes, d'attaquer Jean-Luc Mélenchon qu'il avait déjà critiqué pour ses propos sur des casseurs venant de l'extrême droite, le président rappelant bien qu'"il ne faut pas travestir la réalité, c'est l'extrême gauche".
Sans surprise, le message a fait bondir les élus de la France insoumise. Jean-Luc Mélenchon, le principal visé, a réagi sur Twitter: "Les attaques de Macron en Australie contre moi sont indignes et mensongères. Un président ne devrait pas parler comme ça". Eric Coquerel, le député LFI de la Seine-Seint-Denis, a aussi protesté dans un style un peu plus "direct": "Est-ce le rôle d'un président en visite à l'étranger de lancer des machines à deux balles, repris par ses sbires à Paris, en traitant son opposition de pyromanes indignes? C'est un peu gros non cette utilisation des violences du 1er Mai?".
La tension pourrait d'ailleurs ne pas retomber immédiatement. Le samedi 5, le député LFI François Ruffin organisera l'événement "La Fête à Macron". Benjamin Griveaux, le porte-parole du gouvernement, a expliqué craindre "que des violences puissent avoir lieu" et que l'événement pourrait faire l'objet d'un encadrement sécuritaire renforcé.
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Le député de la Somme a d'ailleurs réagi aussi aux propos du président de la République rappelant que "la démocratie, ça ne veut pas dire que pendant cinq ans, on se tait. Les gens ont le droit de contester, y compris quand le président prend des décisions qui n'étaient pas dans son programme, comme la suppression des contrats aidés ou de l'exit tax".
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