Manuel Valls : "Nicolas Sarkozy fait une faute morale et politique" avec le "ni-ni"

Manuel Valls était l'invité de RTL, ce lundi matin. Le Premier ministre est revenu sur les résultats du premier tour des élections départementales de dimanche 22 et a notamment reproché à Nicolas Sarkozy la "faute morale" d'appeler au "ni-ni" pour le second tour du 29 mars.

Une lourde défaite pour la gauche?

"Rien n'est jamais écrit à l'avance. Il y a un deuxième tour".

"Le Parti socialiste a mieux résisté que prévu. Avec ses alliés, il réalise autour de 28%, c'est mieux que le FN".

"Il faut rassembler la gauche pour garder un maximum de départements".

 

Le PS est éliminé dans combien de cantons?

"Autour de 500 cantons sur les 2.000. Dans le Nord, l'Isère… c'est parce qu'il n'y a pas eu de rassemblement au premier tour".

"Il faut maintenant se rassembler autour du candidat de la gauche pour le second tour".

 

Les bons résultats du FN

"Ça veut dire que le combat continu. Je me réjouis, si l'on peut dire, que les formations républicaines aient plutôt bien tenu et résisté".

"Le FN continu sa progression, donc il faut le combattre au nom des valeurs républicaines car ses solutions ruineraient notre pays".

"(Il faut) le rassemblement à gauche et appeler à voter pour le candidat républicain à droite ou à gauche. Nous le ferons".

"Je regrette la position de Nicolas Sarkozy (le "ni-ni", NDLR) c'est une faute morale et politique. Quand on a choisir entre un candidat républicain et le Front national, on hésite pas. La gauche n'hésite pas.

"Le ni-ni est une faute qui ne règle aucun des problèmes auxquels l'UMP est confrontée".

 

Le PS pourrait ne diriger plus que 19 départements

"Le désastre annoncé n'a pas eu lieu, tout le monde s'est trompé. Il y a eu de la division, qui a joué un rôle".

"Nous pouvons garder plusieurs dizaines de départements. Nous allons battre campagne".

 

Changerez-vous de politique?

"Bien sûr il faut être à l'écoute des citoyens mais il y a au fond un rejet de la représentation politique il faut donc continuer à parler vrai".

"Nous obtenons des résultats, notamment sur la lutte contre la délinquance. Je veux faire la démonstration que l'action politique peut donner des résultats. Je ne peux pas dire que le chômage va baisser, mais les indicateurs montrent que nous sommes sur le bon chemin, même si les Français ne le perçoivent pas".

 

Marine Le Pen demande votre décision

"C'est de la vieille politique. Chacun sait que je continuerai".

"Le FN n'est ni le premier, ni le deuxième parti de France. Le Parti socialiste et ses alliés sont au-dessus du Front national dans cette élection".

 

Nicolas Sarkozy

"Nous avons des adversaires, bien sur la droite. Mais je respecte les républicains et je souhaiterai qu'on puisse s'entendre sur certains sujets".

"Je combats de toutes mes forces un parti (le FN, NDLR) dont les candidats ont par dizaines des propos racistes, homophobes et antisémites".