Migrants : François Hollande ne veut pas que la France soit un pays "de campements"

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 24 septembre 2016 - 16:16
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Dans la "Jungle" de Calais.
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©Philippe Huguen/AFP
La "Jungle" pourrait être prochainement démantelée.
©Philippe Huguen/AFP
François Hollande a annoncé qu'il ne souhaitait pas que les réfugiés issus d'un éventuel démantèlement de la "Jungle" de Calais se retrouvent éparpillés dans d'autres campements sur tout le territoire.

La France ne sera pas un pays "où on trouvera des campements" de migrants, a assuré samedi François Hollande en réplique aux critiques de la droite sur les risques d'une multiplication de "mini Calais" après le démantèlement annoncé de la "Jungle" de Calais.

"Notre volonté c'est de démanteler Calais entièrement et de pouvoir avoir des centres d'accueil et d'orientation (CAO) répartis sur l'ensemble du territoire", a affirmé le chef de l'Etat lors d'une visite dans un de ces centres, installé dans une résidence universitaire de Tours, à deux jours de son déplacement à Calais.

Au total, 140 CAO ont été créés pour l'heure dans 80 départements pour accueillir quelques 9.000 migrants en provenance de Calais près le démantèlement du camp de la Jungle.

"Nous faisons en sorte d'accueillir humainement, dignement des personnes qui vont faire leur demande de droit d'asile. Celles et ceux qui pourront faire valoir ce droit seront dans donc dans une démarche d'intégration", et les autres "seront raccompagnées (à la frontière). C'est la règle et ils la connaissent parfaitement", a rappelé le chef de l'Etat sous le feu des critiques de la droite.

"La France ce n'est pas une France où on trouvera des campements (...) Il ne peut pas y avoir en France de camps", a-t-il ajouté à l'adresse de ceux qui comme le président par intérim des Républicains Laurent Wauquiez brandissent la menace d'une multiplication de "mini Calais".

"Cela a été depuis trop longtemps une solution de facilité qui d'ailleurs a été engagée il y a bien des années", a affirmé M. Hollande. S'en prenant sans le citer à Nicolas Sarkozy, il a mis en cause ceux qui ont signé des accords, comme ceux du Touquet de 2003 instituant la frontière britannique sur le sol français et qui "aujourd'hui voudraient les contester".

"On ne démantèle pas un camp sans qu'il y ait des solutions. Sinon c'est l'irresponsabilité, c'est faire que partout se diffusent, se répandent des cohortes de réfugiés qui s'installeraient n'importe où n'importe comment", a-t-il aussi critiqué, en référence aux conditions dans lesquelles Sangatte avait été démantelé fin 2002 alors que Nicolas Sarkozy était ministre de l'Intérieur.

"Ce n'est pas la politique de la France et ce ne sera jamais la politique de la France. Parce que la France, c'est l'humanité, la dignité et la responsabilité", a assuré le chef de l'Etat, alors que la droite, lancée dans sa primaire pour 2017, s'est emparée parfois dans la cacophonie du thème de l'immigration.

"Moi j'ai confiance dans mon pays, je sais ce qu'il est capable de faire parce que nous avons un nombre limité de demandeurs d'asile, 80.000", a-t-il fait valoir rappelant que l'Allemagne en accueillait un million.

Selon lui, la France "est capable d'être digne, d'être humaine et en même temps d'être responsable, parce que nous avons des règles claires".

 

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