Nicolas Hulot "n'est pas inquiet" sur l'interdiction du glyphosate (vidéo)
Particulièrement discret lors des débats et du vote de la loi Agriculture et Alimentation à l'Assemblée nationale, Nicolas Hulot a, enfin, pris la parole. Invité de l'émission Circuits courts ce jeudi 31 sur Europe 1, le ministre de la Transition énergique a, certes, déploré la non-inscription dans la loi de l'interdiction progressive du glyphoste mais il n'est pour autant pas "inquiet".
"On a un objectif qui n’est pas remis en cause. J’aurais préféré que ce soit inscrit dans la loi mais la seule chose qui compte c’est qu’on le fasse", a-t-il assuré à la radio. Et d'ajouter: "Avant que j'intervienne l'Europe s'apprêtait à ré-autoriser sans autres prescriptions pour 10 ou 15 ans le glyphosate. Et au niveau de l'Europe, on est passé à 5 ans. Et pour la France, dans 3 ans, on interdit le glyphosate. Qu'est-ce que je peux faire de mieux?".
@N_Hulot :"Avant que j'intervienne l'Europe s'apprêtait à ré-autoriser sans autres prescriptions pour 10 ou 15 ans le glyphosate. Et au niveau de l'Europe, on est passé à 5 ans. Et pour la France, dans 3 ans, on interdit le glyphosate. Qu'est-ce que je peux faire de mieux?" #E1CC pic.twitter.com/tegclgT5BC
— Circuits Courts (@CircuitsCourts) 31 mai 2018
"Ce qui compte, c'est que cette politique soit réalisée", a-t-il répété, annonçant "lancer un plan d'action pour expertiser toutes les alternatives qui existent au glyphosate". Un plan qu'il compte "confronter avec les partenaires et notamment la FNSEA". Il s'est d'ailleurs félicité que, par son action, le syndicat agricole ait évolué sur la question du pesticide controversé.
Emmanuel Macron a aussi envoyé un signe à Nicolas Hulot, qui a sa "confiance". "Nous avons besoin de son engagement parce que c'est un convaincu", a estimé le président de la République. Et d'ajouter: "Si la France n'était pas là, l'Europe aurait décidé 10 ans pour le glyphosate. (...) Nous avons obtenu cinq ans".
Pour le chef de l'Etat, "la bonne façon de le faire ce n'est pas forcément dans la loi, car on sait qu'il y a 10, 15% des situations où ce n'est pas possible; donc on va responsabiliser tous les acteurs". Il a indiqué qu'il recevrait "en juillet l'ensemble du monde agricole et de la distribution" pour "faire le point sur ce qui a été acté" avant la deuxième lecture à l'Assemblée nationale.
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