Nicolas Sarkozy demande "que chacun maîtrise son vocabulaire"
Les propos de Nadine Morano qui estime que "la France est un pays de race blanche" n'ont pas fini de faire réagir dans son propre camp. Lors d'une réunion ce samedi à Saint-Etienne pour soutenir la liste conduite par Laurent Wauquiez en Auvergne et Rhône-Alpes pour les élections régionales de décembre prochain, le président du parti Les Républicains a demandé à chacun de faire preuve de mesure dans ses propos.
"Je veux que chacun maîtrise son vocabulaire. Je ne laisserai pas caricaturer le projet des Républicains. C’est un projet pour tous les Français, quelle que soit leur couleur de peau, quel que soit leur statut, quelle que soit leur origine, quel que soit leur âge, quel que soit leur sexe, quels que soient les choix politiques qu’ils ont fait", a-t-il expliqué sans pour autant citer le nom de Nadine Morano. Et d'ajouter: "les petites déclarations pour se faire plaisir, parler dans les journaux c’est possible à une condition : à l’arrivée, ça sert le combat politique collectif que l’on mène ou ça le dessert. Si ça le dessert abstenez vous".
L'ancien chef de l'Etat a par ailleurs estimé que "sa tâche" était "souvent compliquée par la caricature de propos maladroits ou inappropriés".
Autre sujet abordé par Nicolas Sarkozy lors de son allocution, la situation des migrants qui tentent de rallier l'Europe via la Méditerranée. Le patron des Républicains s'est dit "révulsé par la façon dont Madame Le Pen ose parler des ces être humains (…) il y a entre eux et nous une conception de l’humanité, du respect de la vie qui est irréconciliable. Et peu m’importe les conséquences politiques de ce que je dis".
Enfin, il a réitéré la distinction qu'il fait entre "les réfugiés politiques et les réfugiés de guerre syriens qui ont vocation à retourner en Syrie à la minute où la guerre est terminée", ajoutant que "les Chrétiens d’Orient ont vocation à pouvoir continuer à vivre en Orient comme ils le font depuis des siècles".
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