Notre-Dame-des-Landes : après le référendum, l'évacuation en question
L'exécutif a promis que la consultation trancherait enfin la question, le temps de l'action devrait donc bientôt arriver, du moins en théorie. Le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur ont entamé des discussions en vue d'une évacuation du site du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes après la victoire du "oui" au référendum, a affirmé ce lundi 27 la ministre de l'Environnement, Ségolène Royal.
"Je crois que les discussions entre le Premier ministre (Manuel Valls) et le ministre de l'Intérieur (Bernard Cazeneuve) ont commencé pour savoir comment ils allaient procéder", a déclaré Ségolène Royal sur RTL.
L'évacuation "a été promise par le Premier ministre, ceux qui ont voté oui l'attendent", a-t-elle ajouté, estimant que cette décision "relevait de la compétence" de Manuel Valls.
"Ce problème a duré beaucoup trop longtemps", a encore dit la ministre, évoquant "trop de tensions, trop de violence, trop d'obstination de part et d'autre". "Il y a eu une consultation démocratique, maintenant la procédure doit se poursuivre", a-t-elle assuré.
Ségolène Royal a également annoncé que "l'ordonnance sur la participation du public aux décisions qui ont un impact sur l'environnement est prête" et va être envoyée au Conseil d'Etat.
"On est dans un pays qui est capable de concilier le développement économique et l'environnement, de respecter les citoyens", a assuré la ministre.
Avant le référendum consultatif de dimanche 26, Manuel Valls avait rappelé les engagements du gouvernement: "Si le non l'emporte, le projet sera abandonné. Si le oui l'emporte dimanche, le projet sera engagé. Et je veux également rappeler que quel que soit le résultat, les personnes qui occupent illégalement des propriétés devront partir".
Mais reste à voir quelle sera la réaction des zadistes. Ségolène Royal avait de son côté à plusieurs reprise exprimé des doutes quant au recours à la force pour déloger les opposants. Par ailleurs, plusieurs décisions de justice doivent encore être rendues et une mise en demeure de la Commission européenne est toujours en cours.
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