Ordonnances : la CGT pétrole appelle à la grève le 23 novembre
La fédération CGT du secteur pétrolier a appelé mercredi les salariés à une grève reconductible à compter du 23 novembre pour "préserver" la convention collective de la branche, remise en cause selon elle par la réforme du Code du travail.
Dans un communiqué, la FNIC CGT, troisième fédération de la branche pétrole, affirme avoir "reçu une fin de non-recevoir de la part des patrons du pétrole à (son) exigence de préserver dans la branche les éléments salariaux" et les "prérogatives des CHSCT" (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail, ndlr).
Elle appelle à débrayer 24 heures le 23 novembre "sur tous les sites" (raffinage, pétrochimie, dépôts de carburants) et "en l'absence de réponse positive aux revendications" à "reconduire le mouvement" et "l'étendre par l'arrêt des installations".
"Aucun employeur de la branche n'est aujourd'hui prêt à s'engager par écrit sur le caratère non dérogeable de la convention collective", poursuit la fédération.
Elle avait dans un premier temps menacé de grève le 23 octobre, puis le 26.
L'Ufip, l'organisation patronale du secteur, a le 20 octobre répondu à la CGT qu'il ne lui "sembl(ait) pas opportun d'ouvrir un dialogue social de branche avant la ratification des ordonnances par le Parlement et la publication des décrets d'application".
Comme dans d'autres secteurs, la CGT pétrole redoute que de futurs accords d'entreprises ne remettent en cause certaines dispositions de la convention collective du secteur.
Dans deux secteurs, les salariés ont été rassurés. Les organisations du transport routier ont signé début octobre un accord pour sanctuariser dans leur convention des annexes de rémunération des chauffeurs menacées par la réforme. Et les dockers se sont vu confirmer leurs spécificités.
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