Petites retraites : le gouvernement "plutôt ouvert" à une baisse de la CSG
Le gouvernement est "ouvert" à une baisse de la contribution sociale généralisée (CSG) pour les retraités modestes, a affirmé ce lundi 17 le secrétaire d'Etat au Budget, avant les débats sur le projet de budget de la Sécurité sociale. "Le gouvernement a une position plutôt ouverte sur ce point", a déclaré Christian Eckert sur France Inter, alors que les discussions sur ce projet de loi de financement doivent commencer mardi 18 en commission à l'Assemblée nationale.
De 600.000 à un million de retraités ont vu la CSG qu'ils payaient augmenter en raison de nouvelles règles de calcul, qui ont mené à une hausse du revenu fiscal de référence, a-t-il expliqué. "Revenir sur cette mesure par le jeu des seuils qu'il faudrait réaugmenter, c'est une possibilité, mais avec un impératif, c'est que le déficit du budget (de l'Etat), qui entre à l'Assemblée nationale demain, ne doit pas être alourdi à la suite de la discussion", a ajouté le secrétaire d'Etat. Selon lui, cette mesure devrait coûter "autour de 300 millions suivant le niveau auquel on relève les seuils" du taux nul et du taux réduit de CSG. "Il faudra en trouver quelques compensations, c'est-à-dire soit des économies ailleurs, soit des recettes supplémentaires", a-t-il toutefois prévenu.
De son côté, le chef du groupe socialiste, Bruno Le Roux, un soutien de François Hollande, a considéré ce lundi sur France 2 la baisse de la CSG comme "une piste particulièrement intéressante" pour améliorer le pouvoir d'achat des retraités les plus modestes, même "s'il faut voir avec le gouvernement comment nous la finançons".
Dans cette perspective, M. Le Roux s'est fait l'écho de propositions de députés socialistes et de la rapporteure générale du Budget, Valérie Rabault, qui ont déposé deux amendements au projet de budget de la Sécurité sociale pour baisser les prélèvements sur les petites pensions. Le premier aurait un coût de 470 millions d'euros, et bénéficierait à 910.000 retraités. Le second, d'un coût de 260 millions d'euros, n'augmenterait que le seuil du taux zéro et bénéficierait à 480.000 personnes.
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