Pour la rentrée 2024, la vie étudiante s'offre encore une augmentation de tarif
La hausse du coût de la vie étudiante continue de leur mener la vie dure. Selon l’Union nationale des étudiants de France (Unef), l’année universitaire 2024-2025 va de nouveau souffrir d’une augmentation qui va alourdir les dépenses des jeunes. Selon son rapport publié le mercredi 14 août, ce sera 2,25% de plus, soit plus de 480 euros supplémentaires pour une année.
Grâce à une enquête tenue chaque année depuis 17 ans, le syndicat étudiant permet de suivre assidûment les augmentations imposées aux étudiants. L’année dernière, elle tirait en ce sens la sonnette d’alarme sur l’augmentation « jamais vue » du coût de la vie étudiante au moment de la rentrée universitaire. Parmi les premières augmentations visibles, celles de l’inscription universitaire et de la Contribution de vie étudiante et de campus (CVEC), cette dernière représentant une participation obligatoire de la part des étudiants non-boursiers depuis 2018.
La hausse de cette année reste moindre face à celle de l’année dernière (6,47%), mais l’accumulation d’augmentations commence à peser lourd dans le portefeuille généralement peu fourni des étudiants. En effet, depuis 2017, cette augmentation se chiffre en cumulé à 27,76% d’accroissement du coût de la vie étudiante. Plus spécifiquement, la hausse des tarifs d’inscription universitaire se chiffre à +2,93%, les coûts de l’énergie à +4,8%, les loyers dans les résidences Crous +3,5%, et une inflation du prix des produits alimentaires de l’ordre de +0,82%.
Sans appel, la secrétaire générale du syndicat, Hania Hamidi, témoigne auprès de l’AFP que « c’est une augmentation constante du coût de la vie, et qui est extrêmement forte depuis plusieurs années ». Parallèlement, les bourses, elles, n’augmentent que peu pour permettre d’amortir ces écarts. Le nombre de logements en Crous sont en plus de cela complexes à obtenir, avec une insuffisance d’offres qui mène à ne loger qu’à peine 6% des étudiants. Pour enfoncer le clou, l’association dénonce la promesse d’Emmanuel Macron lors de son élection en 2017. En effet, seuls « 8,8% des logements promis [sur 60 000] ont été construits ».
En plus de souffrir d’un marché de l’emploi bouché qui ne permet plus de garantir après un Bac + 5 un emploi, les étudiants investissent de plus en plus cher pour venir au bout de leurs études. Un investissement qui va commencer à être interrogé face aux sacrifices nécessaires pour le mener à bien. À la rentrée dernière, l’association Cop1 publiait une étude soulignant que près d’un étudiant sur deux avait déjà sauté un repas à cause de l’inflation. Des conditions de vie qui ne peuvent permettre de garantir la santé des étudiants du pays.
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