Présidentielle 2017 : les ténors socialistes appellent à la mobilisation

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 13 septembre 2016 - 16:52
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Manuel Valls au cours d'un meeting à Colomiers
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©Pascal Pavani/AFP
Le but officiel de la réunion est de de faire valoir le bilan de "quatre ans d'action" et de "mettre en perspective" les échéances de 2017.
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Les députés socialistes ainsi que Manuel Valls et plusieurs ministres se retrouvent ce mardi pour préparer la campagne présidentielle, bien que leur candidat officiel ne soit pas encore désigné. Une réunion qui se fait sur fond de divisions internes

A moins de huit mois de la présidentielle, Manuel Valls et les ténors socialistes de l'Assemblée vont tenter, ce mardi 13 lors d'un séminaire de rentrée, de remobiliser les députés PS, sur fond de gauche fracturée et inquiète.

La rencontre, qui se tient dans les locaux de l'Assemblée à partir de 14h, est placée sous le slogan "Du progrès en plus". Il s'agit de faire valoir le bilan de "quatre ans d'action" et de "mettre en perspective" les échéances de 2017, selon le président du groupe PS Bruno Le Roux, qui ne doute pas que ses troupes, malgré les divisions, seront "pleinement engagé(es) derrière le président de la République", presque candidat. Le chef du gouvernement, qui conclura les travaux en début de soirée, doit "insister sur le moment historique que sera l'élection présidentielle à venir", indique-t-on à Matignon.

"Face à l'extrême droite et à une droite dure, la gauche doit être soudée, faire bloc pour lutter contre l'islamisme radical, défendre notre modèle social, pour une économie plus forte (...) et pour peser sur l'avenir de l'Europe", ajoute-t-on, Manuel Valls devant souligner "la nécessité pour l'ensemble de ces questions à aller plus loin pour ouvrir des chantiers nouveaux".

Il n'y a cependant pas d'annonces précises à attendre, mais un point sur le menu parlementaire (égalité et citoyenneté, Sapin II, budgets...). Le temps est à "une évaluation lucide de ce que nous avons mené", ce qui va faire ressortir "le clivage gauche-droite", déclare à l'AFP le député Alain Claeys. "Nous sommes combatifs et déterminés à agir jusqu’au bout", assure aussi sa collègue Sandrine Mazetier.

Le séminaire ne devrait toutefois pas faire le plein, alors que la session parlementaire ne reprend que le 27 septembre et que certains privilégient leur circonscription, parfois menacée de basculer l'an prochain, ou préfèrent "ne pas perdre leur temps à écouter la parole officielle".

Près de 200 des 289 élus du groupe, dont les écologistes ralliés, sont inscrits au rendez-vous, qui s'articule autour de débats sur l’éducation, les "nouveaux droits dans un pays profondément réformé" et la République.

Pas moins d'une dizaine de membres du gouvernement ont été appelés en renfort, dont Najat Vallaud-Belkacem, Michel Sapin, Myriam El Khomri, Jean-Jacques Urvoas et encore Bernard Cazeneuve et Emmanuelle Cosse (ex-EELV). Suivra pour tous un dîner à l’hôtel de Lassay, la résidence du président de l'Assemblée Claude Bartolone (PS).

"J'attends de la mobilisation des cœurs et des esprits après le discours fédérateur du président de la République salle Wagram", aux airs de pré-campagne jeudi dernier, affirme un vice-président du groupe et membre de la jeune garde, Sébastien Denaja.

D'autres sont las d'un "climat difficile" parmi les députés PS depuis 2012, lâche l'un d'entre eux, chevronné, en fustigeant la "prise d'otage de la majorité par une minorité", les frondeurs, qui se sont réunis de leur côté ce week-end à La Rochelle.

"Ceux qui à gauche font l'impasse sur 2017, c'est parce qu'ils n'en ressentiraient pas dans leur chair et dans leur propre famille les conséquences d'un retour de la droite, sur le nombre de profs ou les effets d'une moindre redistribution fiscale liée à la fin de l'ISF", l'impôt de solidarité sur la fortune, critique ainsi Razzy Hammadi.

Pour sa part, le chef de file des frondeurs Christian Paul dit qu'il "passera" au séminaire, "comme on rend visite à une famille en difficulté, qui va à la catastrophe et qui se refuse à des révisions déchirantes". La dernière année a été éprouvante, entre les débats sur la déchéance de nationalité après les attentats ainsi que sur la loi travail, adoptée à coups de 49-3.

La sortie du gouvernement d'Emmanuel Macron fin août et les sondages alarmants pour François Hollande et la gauche en général nourrissent une ambiance "morose", reconnaît un légitimiste. Un autre d'abonder: il faut "sortir de notre hibernation et expliquer où nous en sommes". 

 

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