Présidentielle 2017 : tout savoir sur la "stratégie révolutionnaire, pacifiste et démocratique" de Mélenchon
Le candidat à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon a décrit ce dimanche 9 sa "stratégie révolutionnaire, pacifiste et démocratique", pour permettre, s'il est élu en 2017, "le retour du pouvoir du peuple sur ses affaires" par la convocation d'une Assemblée constituante. "Les révolutions, en général, ne surgissent pas à la commande, mais elles sont le résultat de grandes tensions que la société a été incapable d'évacuer par des méthodes pacifiques et démocratiques, comme c'est le cas aujourd'hui", a expliqué le candidat de "La France insoumise" lors de l'émission Le Grand Jury (RTL/Le Figaro/LCI).
"Le bouchon est là, et à un moment donné, la superstructure explose et les choses se mettent en place", a-t-il développé, estimant que les révolutions violentes "sont toujours des échecs". "Je ne prône, d'aucune façon, aucune violence, au contraire, je les combats", a insisté le député européen, assurant encourager par son programme "la lutte à fond contre la violence que représentent 530 morts au travail par an ou le suicide tous les 2 jours d'un paysan".
Défendant une pensée "réaliste", il a détaillé une des mesures phares de son programme: "la convocation d'une assemblée constituante qui permette au peuple de définir lui-même quelles seront les règles du jeu", une assemblée "de députés élus par le peuple" mais dont "aucun membre ne devra avoir siégé dans une assemblée précédemment". Cette assemblée, réunie parallèlement à l'application du programme présidentiel, mettrait "un certain temps à travailler", vu "beaucoup de choses à organiser", dont certaines à "autoriser" comme l'inscription dans la Constitution du droit à l'avortement, à mourir dans la dignité. Il a également prôné un "référendum révocatoire" utilisable contre les élus.
Interrogé sur des similitudes de diagnostic sur l'effacement du clivage droite-gauche, avec le Front national, M. Mélenchon a répondu: "tout le monde dit ça!". Il a réfuté défendre "le peuple contre l'élite", préférant "le peuple contre l'oligarchie, parce que c'est ça le vrai problème". "L'oligarchie, c'est pas pareil, c'est la caste, les parasites, les bons à rien, qui sont là, qui occupent les postes, qui vous font la leçon (...) Il n'y a pas que les énarques, il y a les cupides: ceux qui ont ruiné Alstom, détruit l'industrie française, ceux qui ont abaissé notre patrie, ceux qui ont été incapables de négocier avec le gouvernement allemand parce qu'ils en ont peur", a-t-il lancé.
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