Primaire à droite : Alain Juppé veut "être prêt pour agir vite en 2017"
Il avait déjà fait part de son ambition de gouverner par ordonnances et décrets à son élection, Alain Juppé a enfoncé le clou ce lundi 17 au matin sur Europe 1, assurant vouloir "être prêt à agir vite en 2017", afin "d'éviter le blocage du pays" par des manifestations et des grèves, comme en 1995 par exemple.
Quelques jours après le premier débat qui a opposé les candidats à la primaire de la droite, Alain Juppé reste le favori des sondages. Toutefois, le maire de Bordeaux a confié qu'il ne s'était pas senti "vainqueur de ce débat". "C'était une émission un peu difficile. Cette question tournante ne permettait pas toujours de s'expliquer comme on voulait", a concédé dé le candidat à la primaire de la droite. Et d'ajouter: "je pense que l'émission a été équilibrée. Ce sont aux électeurs et téléspectateurs de juger, pas à moi".
Interrogé sur la personne à qui il confierait Matignon s'il venait à l'emporter en 2017, l'ancien Premier ministre a botté en touche, taclant au passage ses opposants. "Je n'ai promis ce poste à personne", a-t-il souligné, "c'est peut-être ma faiblesse, car d'autres promettent beaucoup". Une pique à Nicolas Sarkozy, son grand rival à la primaire qui, lui, a fait le choix de se lancer en présentant un "ticket" avec l'ancien fidèle de JAcques Chirac, François Baroin.
L'ancien ministre des Affaires étrangères de Nicolas Sarkozy est également revenu sur le lien qui l'unissait à Jacques Chirac, "il y a eu entre nous une relation extrêmement forte que je qualifie parfois de quasi filiale". "Tout ce que j'ai fait dans ma vie politique, je le dois à Jacques Chirac" a -t-il confié, donnant des nouvelles rassurantes sur l'état de santé de l'ancien président de la République. "Je pense que c'est plutôt rassurant et je m'en réjouis" a-t-il fait savoir au sujet de la sortie de l'hôpital de Jacques Chirac. "Je pense à lui avec beaucoup d'affection".
Enfin au sujet de la politique internationale, Alain Juppé a précisé n'avoir rien changé à sa position concernant Vladimir Poutine et l'intervention russe en Syrie. "La Russie, avec les avions de Bachar al-Assad, écrase la population d’Alep. M. Poutine n’a pas de conseils à nous donner en la matière. On ne peut pas ne pas parler avec un pays comme la Russie. Le dialogue est nécessaire, mais on peut dire ce qu’on pense, de façon forte" a-t-il insisté.
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