Primaire à gauche : Benoit Hamon se porte candidat, proposant "une alternative"
L'ancien ministre socialiste, Benoît Hamon, a officialisé sa candidature ce mardi 16 au soir à la primaire de gauche, prévue en janvier 2017. Le député des Yvelines l'a annoncé sur le plateau du JT de 20h de France 2, grillant ainsi la politesse à Arnaud Montebourg qui pourrait se déclarer également candidat dimanche prochain.
"Oui, je suis candidat à l'élection présidentielle et je participerai à la primaire organisée par le Parti socialiste", a-t-il affirmé, souhaitant proposer une "alternative" alors que "les quinquennats se succèdent, les hommes providentiels aussi, mais (que) les problèmes essentiels des Français restent sans solution".
Un grand rassemblement des soutiens de Benoit Hamon est d'ores et déjà prévu les 27 et 28 août prochains à Saint-Denis, sous la très explicite appelation: "Rassemblement pour gagner 2017".
Et pour gagner cette élection, Hamon en serait persuadé, point de candidature de François Hollande."Au terme d'un quinquennat déboussolé, la gauche est sans repère, éclatée entre deux camps qui s'estiment irréconciliables. Les électeurs de gauche n'ont pas à endosser l'impopularité d'un gouvernement qui a échoué, de la loi travail à la déchéance de la nationalité, parce qu'il s'est rallié aux axiomes de ses adversaires" annonce clairement l'invitation pour le prochain meeting.
Arnaud Montebourg, un autre socialiste critique du gouvernement, pourrait lui aussi dévoiler ses ambitions présidentielles, à l'occasion de sa Fête de la rose à Frangy-en-Bresse, dimanche 21 août. Un match à gauche de la gauche se profile donc comme le note Maire-Noëlle Lienemann, également candidate à la primaire, qui note "Hamon est sur des thématiques sociétales et sociales avec une culture deuxième gauche, Montebourg est très première gauche, le social semble résiduel par rapport à l'économie".
Des intellectuels engagés à gauche et des responsables écologistes avaient lancé début janvier un appel pour une "primaire des gauches" afin de désigner un candidat commun à EELV, au PC et au PS en vue de la présidentielle de 2017. Une initiative qui s'est rapidement heurtée aux divergences et réticences des uns et des autres, notamment en ce qui concerne la participation de François Hollande.
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