Primaire à gauche : la participation au scrutin s'annonce plus faible qu'en 2011
C’est Christophe Borgel, le député de la 9ème circonscription de Haute-Garonne, et en charge de l’organisation de la primaire de la gauche qui le confirme: le scrutin pour désigner le candidat de la majorité réunira nettement moins de votants que la primaire de la droite. Et peut-être même de très loin si l’on se réfère aun nombre de bureaux de vote qui seront ouverts.
Le Belle alliance populaire proposera en effet aux électeurs de voter pour leur favori dans 7.600 bureaux de vote. Si le député Borgel s’annonce satisfait, à l’antenne de Sud Radio et Public Sénat, que dans "95% à 98% du territoire national, on a un bureau de vote à proximité de chez soi pour aller voter", la couverture est sans commune mesure avec ce qui s’est fait à droite. Lors du scrutin qui a sacré François Fillon en novembre, 10.228 bureaux avait été installés par l’opposition. Une comparaison qui déplaît au député: "L'enjeu, c'est pas d'être dans la compétition, +j'en ai fait 200, 300 de plus que les autres+. La question, c'est: est-ce que tout le territoire national est suffisamment maillé en bureau de vote? Il l'est".
Mais une telle différence entraînera malgré tout une conséquence logique: la participation au scrutin des 22 et 29 janvier s’annonce nettement plus faible que les 4 millions d’électeurs qu’a réussi à mobiliser la droite aux deux tours de sa primaire. Cela risque surtout d’être nettement moins… que la même élection en 2011. Le candidat du PS pour la présidentielle de 2012 avait déjà été désigné suite à une primaire avec un format similaire (tous les inscrits sur les listes pouvaient voter). Le scrutin qui avait vu François Hollande l’emporter au deuxième tour sur Martine Aubry avait fait se déplacer 2,86 millions de citoyens aux urnes, dans les 9.200 bureaux de vote qui avaient été ouverts. Soit 1.400 de plus que pour 2017 : autant dire que la perspective de voir la primaire de la gauche mobiliser autant qu’en 2011 est à peu près nulle. D’autant que les mauvais résultats électoraux du PS, et le fait que la gauche ne représente plus l’alternance –étant au pouvoir– n'arrangent pas le contexte.
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