Procès Bettencourt : l'ancien ministre Eric Woerth relaxé
Voilà qui conclut une affaire judicaire de plus de sept ans et deux procès à haut retentissement médiatique. Le tribunal de Bordeaux a rendu son délibéré dans les deux volets de la tentaculaire affaire Bettencourt ce jeudi.
L'affaire porte sur des faits distinct "d'abus de faiblesse" et de "recel et trafic d'influence" contre Liliane Bettencourt, l'héritière de l'empire L'Oréal. Le tribunal a donc relaxé jeudi l'ex-ministre UMP Éric Woerth et le gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre, jugés depuis mars pour "trafic d'influence".
Les deux hommes, qui niaient formellement, étaient poursuivis pour avoir conclu un arrangement selon lequel Éric Woerth, alors ministre de Nicolas Sarkozy, aurait remis la légion d’honneur à Patrice de Maistre. En échange, ce dernier était soupçonné avoir fait embaucher l’épouse du ministre, Florence Woerth, dans sa société qui gérait les dividendes de Liliane Bettencourt, la richissime héritière de L’Oréal.
Toutefois, Patrice de Maistre n'échappe pas à la prison car il est reconnu coupable d'abus de faiblesse envers Liliane Bettencourt. Il écope de 30 mois de prison, dont 12 avec sursis, et 250.000 euros d'amende et 12 millions d'euros de dommages-intérêts à son ancienne patronne.
Des peines ont également été demandées contre le notaire Jean-Michel Normand (un an de prison avec sursis et 50.000 euros d'amende) et Carlos Cassina Vejarano, ancien gestionnaire de l'île d'Arros (que possède Liliane Bettencourt), non présent au procès (deux ans de prison et 375.000 euros d'amende).
Mais le plus durement touché de l'affaire reste le photographe François-Marie Bannier, accusé d'avoir extorqué près de 400 millions d'euros à la femme la plus riche de France. Il est condamné à trois ans de prison, dont six mois avec sursis, la saisie des biens confisqués, 350.000 euros d'amende et 158 millions d'euros de dommages-intérêts à Liliane Bettencourt.
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