"Quel gâchis" : Alain Juppé refuse d'être le "Plan B" et enfonce Fillon et la droite
Alain Juppé a annoncé ce lundi 6 à Bordeaux qu'il ne sera pas le "Plan B" que de nombreuses personnes à droite appellent face à la chute de François Fillon. D'un ton grave, il a ainsi mis fin aux rumeurs et spéculations tout en envoyant plusieurs traits à sa famille politique et notamment à son candidat.
"Une fois pour toute, je ne serai pas candidat à la présidence de la République", a affirmé le maire de Bordeaux qui a expliqué ne pas être "en mesure de réaliser le nécessaire rassemblement" autour de sa personne. Cela malgré le fait que les nombreux appels l'ont fait "hésiter".
Mais il dit être arrivé à une conclusion: "Pour moi, il est trop tard". Et d'évoquer l'impossibilité pour un "gaulliste" de se livrer à un "marchandage de postes". Une déclaration à travers laquelle les regrets de celui qui était il y a encore quelques mois présenté comme le très grand favori de cette élection, ont transparu.
Après avoir écorné les autres principaux candidats, -"la gauche déboussolée", "le Front national empêtré dans les démêlés judiciaires", "l'immaturité politique" d'Emmanuel Macron- Alain Juppé n'a pas été tendre avec la droite et le centre.
"Quel gâchis", a-t-il lâché. "François Fillon avait un boulevard devant lui. (...) Son système de défense fondé sur la dénonciation d'un prétendu complot l'a conduit dans une impasse". Le finaliste malheureux de la primaire a également évoqué "l'obstination" du candidat et déclaré, évoquant le rassemblement de soutien de dimanche 5, que "le noyau des sympathisants s'est radicalisé".
Jugeant que sa défaite à la primaire était notamment due au fait qu'il "n'incarne pas le renouvellement" voulu par les Français, Alain Juppé a également tancé ceux qui "après (l') avoir critiqué ont trouvé en (lui) une solution". "Pour moi il est trop tard", a-t-il répété, "mais il n'est jamais trop tard pour la France".
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