"Salles de shoot" : comment ça fonctionne ?
L'expérimentation des "salles de shoot" a été autorisée par l'Assemblée nationale en avril dernier. La première doit être installée à l'Hôpital Lariboisière de Paris (10e arrondissement) en 2016. Deux autres devraient suivre à Bordeaux et Strasbourg.
Ces salles de consommation de drogue à moindre risque (SCMR) sont censées permettre de limiter la transmission des maladies et d'accueillir les toxicomanes, parfois marginalisés, dans un cadre sécurisé.
Qui pourra y accéder?
Tout le monde ne pourra pas accéder librement à une "salle de shoot". Il faudra que la personne soit majeure. Il est également envisagé de procéder à un test d'urine pour s'assurer qu'elle est bien toxicomane. Cela afin d'éviter que des personnes désireuses d'expérimenter la drogue ne profitent du système. Ces salles sont destinées aux personnes en situation de précarité qui ne peuvent consommer de la drogue sans risques supplémentaires (infection, violences…).
Quelles drogues pourront y être consommées?
Ces salles ne seront pas des supermarchés de stupéfiants. C'est au consommateur d'apporter sa drogue. Sur place, il trouvera des ustensiles stérils afin d'éviter la transmission de maladies. De même, un toxicomane ne doit pas pouvoir profiter d'une SCMR pour expérimenter de nouvelles drogues. Il devrait donc avoir à déclarer ce qu'il compte s'injecter. Des dossiers devraient être créés mais de manière anonyme, uniquement pour suivre chaque toxicomane dans sa consommation. Les salles de shoot devraient être réservées aux drogues "dures".
Comment et par qui les toxicomanes seront pris en charge?
Les SCMR seront gérées par différentes associations, ce qui peut occasionner de légères différences de traitement selon les villes. D'autant plus qu'il s'agira d'abord d'une expérimentation. La salle de Paris dépendra de l'association Gaïa, celle de Strasbourg doit être confiée à Ithaque. A Bordeaux, la question n'est pas encore tranchée.
Les consommateurs seront pris en charge soit par des infirmiers, soit par des éducateurs formés aux premiers secours. Les SCMR pourraient permettre de mettre les toxicomanes en contact avec les différents services afin de lutter contre leur addiction.
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