SMIC : pas de "coup de pouce" au 1er janvier 2015, dit François Rebsamen
"Dans le Smic, il y a un engagement national: quand la croissance revient, le Smic doit augmenter. Quand elle n'est pas là, le coup de pouce n'est pas toujours une bonne solution", a estimé ce lundi 24 novembre le ministre du Travail François Rebsamen. Evoquée chaque année, régulièrement réalisée, une hausse plus importante que ce que prévoit le calcul légal n'est donc pas au programme pour le début de l'année 2015.
Le ministre du travail était l'invité du chef de file du syndicat Force ouvrière (FO) Jean-Claude Mailly à un colloque sur le salaire minimum. Son hôte s'est quant à lui fait, comme chaque année ou presque, le défenseur de ce "coup de pouce" aux salariés.
Pour justifier sa décision, François Rebsamen a expliqué que, dans l'action gouvernementale, "l'objectif prioritaire, c'est l'emploi et l'investissement (…) les salaires découleront du redémarrage des deux premiers".
Enfin, le ministre a rappelé que le SMIC est revalorisé chaque année, selon un calcul prenant en compte l'évolution des prix et du pouvoir d'achat des salaires. Ce sera le seul barème appliqué cette année, ce qui ne devrait pas représenter une hausse flagrante, tant les prix ont stagné en 2014.
François Rebsamen, invité à s'exprimer sur l'idée d'un "smic dérogatoire" lancée par le président du syndicat patronal MEDEF Pierre Gattaz, a tout simplement écarté une telle possibilité.
"L'efficacité économique de ce type d'action n'est pas démontrée. Je ne suis pas non plus pour des Smic qui seraient différents d'une région française à une autre. Le Smic est un outil national de solidarité et doit demeurer le même partout sur le territoire national. Pour un jeune pleinement dans la vie active, la règle est à travail égal, salaire égal. La société française ne veut pas d'une solution inégalitaire", a estimé François Rebsamen.
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