Sylvia Pinel : "quand on constate autant de décès, on ne peut pas dire que tout va bien"
La mort de plusieurs SDF à cause du froid
"Je tiens à exprimer la solidarité du gouvernement. Lorsque de tels drames surviennent, on ne peut jamais se sentir bien. Derrière ces drames, ce sont des moyens qui doivent être mise en œuvre pour éviter qu'ils se reproduisent. C'est le sens des mesures que nous avons prises depuis 2012 en ouvrant des places de logement pérennes". (…)
"Evidement on peut toujours améliorer le système. Quand on constate autant de décès, on ne peut pas dire que tout va bien".
Le manque de places en hébergement d'urgence
"Aujourd'hui le gouvernement consacre plus d'1,3 milliard d'euros à l'hébergement d'urgence. Evidemment, il y a des zones tendues avec des difficultés particulières, je pense aux grandes métropoles. Dans le reste du territoire, les hébergements d'urgence apparaissent suffisants". (…)
"Il y a de plus en plus de besoins. Tout au long du mois de novembre, nous avons ouvert 6.000 places et nous continuons à réajuster au jour le jour. Nous avons mis des moyens supplémentaires".
Le recours aux hôtels, très chers, pour loger les sans-abri
"Les nuitées hôtelières n'offrent pas une solution satisfaisante d'hébergement. Depuis mon arrivée à la tête de ce ministère, j'ai souhaité qu'on mette en place un plan de réforme. Masi pour autant, face à l'urgence, nous ne pouvons pas fermer la porte à la nécessité de mettre à l'abri. Il vaut mieux héberger dans un hôtel que de laisser à la rue. Ce qui est inacceptable c'est le temps que les personnes restent à l'hôtel et je veux réformer ça".
Le nombre de chantiers de logement neufs passé sous la barre des 300.000 en un an.
"Cela fait écho à ce que, avec le Premier ministre, nous avons voulu enrayer. Le chiffre est à peu près le même qu'en 2009, cela avait été accentué par des incitations fiscales faites par la droite. Depuis 2012 nous avons adapté la construction de logements au territoire".
Un rôle de la loi Duflot sur ce résultat
"En 2009 il me semble que ni Cécile Duflot ni François Hollande n'étaient au pouvoir. (…)L'aspect économique est particulièrement important. Les Français peuvent avoir peur de s'engager sur du long terme. C'est aussi lié à la confiance, mais on ne peut pas résumer les choses de manière aussi caricaturales. Le temps de construction est un temps long".
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