Vague de froid : cinq sans domicile fixe morts depuis samedi
Le bilan s'alourdit. La vague de froid, qui sévit depuis plusieurs jours en France, a tué au moins cinq sans-abris depuis samedi dernier. Trois d'entre eux sont morts ce week-end, victimes vraisemblablement d'hypothermie, à Paris, à Douai (Nord) et à Mandelieu-la-Napoule (Alpes-Maritimes). Deux autres ont péri dans l'incendie d'un squat en Seine-et-Marne où ils avaient essayé de faire un feu pour se réchauffer.
Malgré le renforcement des capacités d'accueil des plus démunis, tous les sans-abris ne sont pas pris en charge. En novembre dernier, plus de 9.000 personnes ont été laissées dans la rue alors que le nombre de demandes explosait auprès du 115, selon le baromètre de la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (Fnars) publié la semaine dernière.
Ces décès ont relancé le débat sur les capacités d'accueil des structures d'hébergement d'urgence. Suite à l'annonce du décès du sans-abri à Paris, âgé de 50 ans, la Fondation Abbé Pierre a réagi via Twitter: "une personne sans domicile est morte ce dimanche à Paris, manifestement de froid, mais surtout d'être laissée dehors. Sinistre litanie…". De son côté, Ian Brossat, l'adjoint communiste à la maire de Paris, chargé du logement et de l'hébergement d'urgence, a dénoncé la situation inquiétante dans laquelle le pays se trouve. "On ne meurt pas de froid, on meurt de mal-logement", a-t-il déclaré.
Pour faire face à cette vague de froid, plusieurs villes de France tels que Paris, Lyon, Calais ou Poitiers ont augmenté leurs capacités d'hébergement des SDF. Dans la capitale, "50 nouvelles places au bénéfice des familles dans le XIIe arrondissement" ont été ouvertes, a indiqué, lundi 29, la préfecture de Paris. La ministre du Logement, Sylvia Pinel, a quant à elle demandé aux préfets et aux associations que les places d'hébergement d'urgence restent disponibles avant la fin de la trêve fin mars "même en cas d'amélioration des températures".
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