UMP : Jean-Pierre Raffarin "partage la ligne politique d'Alain Juppé"
Est-ce la naissance d'un front des ex-Premiers ministres? Dans une interview au Monde, Jean-Pierre Raffarin assure qu'il "partage la ligne politique d'Alain Juppé" et loue la "vraie volonté d’élargissement" du maire de Bordeaux, qu'il oppose à Nicolas Sarkozy et sa "pratique du clivage".
"Tout ce qu’il (Alain Juppé, NDLR) dit aujourd’hui sur la nécessité d’une alliance droite-centre me convient et s’inscrit dans mon parcours", explique ainsi Jean-Pierre Raffarin, qui a par ailleurs codirigé L'UMP avec Alain Juppé et François Fillon, après la démission de François Copé en juin dernier.
Bien qu'assurant qu'il ne prendra pas position pour l'un ou l'autre des candidats avant que ne débute la primaire en vue de l'élection présidentielle de 2017, Jean-Pierre Raffarin apporte ainsi clairement son soutien à Alain Juppé.
Pourquoi ce choix? "Nicolas Sarkozy et Alain Juppé ont le caractère de la ligne politique qu’ils incarnent. Chez le premier, il y a une certaine pratique du clivage. Chez le second, il y a une vraie volonté d’élargissement", détaille celui qui avait pourtant tenté de prendre la présidence du Sénat, début octobre, avec le soutien de Nicolas Sarkozy. Promettant une route encore longue avant 2017, il assure également qu'il se "méfier(a) d'un candidat qui promettrait trop et dont la séduction serait la priorité".
"Les autres dirigeants du parti"
Enfin, Jean-Pierre Raffarin estime que le score obtenu par Nicolas Sarkozy lors de l'élection pour la présidence de l'UMP, pourtant jugé décevant jusque dans les rangs de l'ancien chef de l'Etat, est "un excellent score pour l'avenir de l'UMP". Ainsi, "le parti a un leader incontesté, qui aura en même temps le devoir de parler avec les autres dirigeants (sic) du parti", justifie-t-il.
Sur le fond, l'ex-Premier ministre a détaillé sa volonté d'une primaire "très large" car il est, selon lui, nécessaire que "la légitimité du candidat repose sur le vote de plusieurs millions de sympathisants". Favorable à une participation du Modem de François Bayrou à cette primaire, il a estimé que l'UMP n'a que deux frontières, le PS et le FN. Pour enfin lancer un avertissement: si la "dérive droitière devait revenir (…), l'UMP se condamnerait".
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