Une "erreur" mais des faits "légaux" : les principales déclarations de François Fillon
Voici les principales déclarations de François Fillon qui a défendu mordicus ce lundi 6 sa femme, soupçonnée d'emplois fictifs, mais qui a présenté ses "excuses aux Français", au cours d'une conférence de presse:
> Une "erreur"
"En travaillant avec ma femme et mes enfants, j'ai privilégié cette collaboration de confiance qui aujourd'hui suscite la défiance. C'était une erreur, je le regrette profondément, et je présente mes excuses aux Français".
> "Émotion légitime"
"Je veux m'adresser à toutes les Françaises et Français car une émotion légitime monte du pays".
"Je comprends les interrogations, le besoin de me voir clarifier les choses et je vais le faire, parce que je n'ai rien à cacher, parce que je ne peux accepter les accusations infondées qui me prennent pour cible".
> Des faits "légaux"
"Je veux dire à tous mes compatriotes que pendant toutes ces années, j'ai œuvré pour mon pays sans jamais enfreindre la loi". "Tous les faits évoqués sont légaux et transparents".
> Épouse et collaboratrice
"Comment peut-on imaginer un seul instant que mon épouse qui a collaboré avec moi depuis près de 30 ans, principalement dans le département de la Sarthe et ma circonscription, puisse l'avoir fait à l'insu de son plein gré? Oui, mon épouse était au courant, mon épouse est ma collaboratrice". Le salaire de Penelope Fillon était "de 3.677 euros nets", "salaire parfaitement justifié pour une personne diplômée de Droit et de Lettres".
> Des tâches diverses
"Pendant toutes ces années, mon épouse a pris en charge ces tâches simples mais essentielles. C'est elle qui a géré le courrier qu'on m'adressait, tenu mon agenda, qui a travaillé sur mes interventions dans la Sarthe".
"Un collaborateur travaille dans le domaine politique, mais c'est le député qui fait de la politique. Elle a travaillé dans la discrétion, aujourd'hui on retourne cette discrétion contre elle".
> "Face à ma conscience"
"Suis-je pour autant quitte sur le plan moral?" "Cette question me place face à ma conscience et face aux Français. Ce n'est pas au système médiatique de me juger mais aux électeurs".
> Patrimoine
François Fillon devait publier sur internet ce lundi soir le détail de son patrimoine.
"Je n'ai rien à cacher". "Mon patrimoine se résume à ma maison dans la Sarthe évaluée à 750.000 euros", plus 44% de la nue-propriété de la maison de son père au Pays basque, pour un montant de 134.000 euros, et un tiers de la nue-propriété de la maison paternelle dans la Sarthe, soit 41.300 euros.
"Nous possédons deux PEA, deux comptes titres, deux assurances vie, deux comptes épargne logement, deux plans épargne logement, trois comptes courants, un compte joint, un compte espèces, un livret de développement durable et un livret A", tous à l'agence de Sablé-sur-Sarthe du Crédit agricole.
> Société de conseil
"J'ai conseillé des entreprises, parmi elles il y a l'assureur Axa, la société Fimalac et la banque Oddo".
"J'ai exercé de 2012 à 2016 cette activité en toute légalité, j'ai donné des conférences dans de nombreux pays, publiques, j'ai conseillé des entreprises". "La liste de mes clients ne comprend aucune entreprise russe ni aucun organisme de ce pays". "Toutes les conférences que j'ai données en Russie l'ont été à titre gratuit".
> Pas "les bonnes instances"
François Fillon estime que ce ne sont "pas les bonnes instances qui avaient été saisies" pour enquêter sur les soupçons d'emplois fictifs visant sa famille. "Mes avocats viennent de signaler au parquet national financier qu'il n'était sans doute pas compétent".
> Candidat envers et contre tout
"J'ai été choisi par des millions de Français". "Aucune instance n'a la légitimité pour remettre en cause le vote de la primaire". "Voilà pourquoi, dès ce (lundi) soir, j'annonce ici même que c'est une nouvelle campagne qui commence".
"C'est donc avec une énergie décuplée et une détermination farouche que j'aborde les prochaines semaines de cette campagne où la France ne joue pas autre chose que son destin". "Nous allons tous nous rassembler et partir en campagne maintenant. Il n'y a pas de plan B".
> Macron, sans le nommer
"Le vrai danger, c'est de voir confier notre avenir aux dérives d'une extrême droite portée par cette famille d'intouchables du domaine de Montretout (propriété de la famille Le Pen, NDLR) ou à l'aventure d'une politique sans programme depuis des mois, composée d'un agrégat de personnalités fascinées par un gourou issu du système qu'il dénonce aujourd'hui".
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