Valls regrette le "choc fiscal" provoqué par les hausses d'impôts
Si c'était à refaire, il ne le referait pas. Après les regrets de François Hollande sur la suppression de la hausse de TVA décidée par son prédecesseur, révélés début septembre, Manuel Valls a fait son mea culpa publiquement ce vendredi 23 à propos des augmentations d'impôts décidées ces dernières années. Invité du premier Club de l'économie organisé par Le Monde, le Premier ministre a ainsi estimé que ces augmentations ont "créé une forme de rupture entre les Français et l'impôt" et "pesé lourdement sur l'activité économique".
"Il y a eu une augmentation de la fiscalité au cours de ces dernières années —je ne parle pas uniquement depuis 2012— pour les entreprises comme pour les ménages, à peu près équivalents: 20 milliards entre 2010 et 2012, un peu plus de 20 milliards entre 2012 et 2014. (Cela) a, je crois, créé une forme de rupture entre les Français et l'impôt", a ainsi regretté le chef du gouvernement lors des débats de ce vendredi. Des hausses décidées alors que lui était ministre de l'Intérieur d'un gouvernement dirigé par Jean-Marc Ayrault.
"Je pense que ce choix a pesé lourdement sur l'activité économique (...) et ça a été un choc fiscal pour les gens, ce qui explique beaucoup de la rupture entre cet exécutif et d'une manière générale les responsables politiques et les Français", a-t-il ensuite analysé, avant de diagnostiquer "une forme de rupture entre les Français et l'impôt". Procèderait-il de la même manière si c'était à refaire? "Ah non, bien évidemment", s'est exclamé Manuel Valls.
Le gouvernement a présenté début octobre au Parlement un projet de budget pour l'année 2016 prévoyant des baisses d'impôts pour les ménages et les entreprises. Huit millions de foyers fiscaux devraient ainsi bénéficier d'un total de deux milliards d'euros de baisse de l'impôt sur le revenu l'an prochain et les entreprises de neuf milliards de leurs prélèvements, le tout financé par des économies.
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