Violences et insultes racistes : Jean-Vincent Placé devant un juge ?
Jean-Vincent Placé a été déféré au palais de justice de Paris ce vendredi 6, révèle BFMTV. L'ancien sénateur de l'Essonne aura passé quelque 35 heures en garde à vue depuis son arrestation dans la nuit de mercredi 4 à jeudi 5 pour des violences envers une jeune femme, des insultes racistes envers le videur d'un bar et outrage envers les policiers.
Ce déferrement peut déboucher sur plusieurs scénarios plus ou moins contraignants pour Jean-Vincent Placé. Il s'agit en effet d'une procédure de présentation du suspect à un magistrat qui selon les cas et les faits peut ordonner une comparution immédiate, demander l'ouverture d'une information judiciaire ou la poursuite de l'enquête. Mais il peut également classer sans suite l'enquête, ce que se sont refusés à faire les enquêteurs en libérant purement et simplement Jean-Vincent Placé.
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Cet entretien devrait donc notamment permettre de définir quels sont les éventuelles poursuites retenues contre lui. Jean-Vincent Placé pourrait être poursuivi pour violences en état d'ébriété n'ayant entraîné aucune interruption de travail, punissable de trois ans d'emprisonnement et de 45.000 euros d'amende. Il pourrait également être accusé d'injure publique à caractère raciste ou sexiste (six mois de prison et de 22.500 euros d'amende) et outrage à un agent dépositaire de l'autorité publique (un an d'emprisonnement et de 15.000 euros d'amende).
Fortement alcoolisé dans un bar du 6e arrondissement et en compagnie du sénateur de Haute-Savoie Loïc Hervé, il aurait traité une jeune femme de "sale pute qui ne mérite que ça", après l'avoir attrapée par le bras et poussée vers son ami pour qu'elle "danse pour lui".
Selon l'agent de sécurité du bar, qui l'a mis à la porte après ces premiers débordements, Jean-Vincent Placé s'est présenté comme ministre et a proféré des propos racistes à son encontre, en lui lançant, entre autres, "on n'est pas au Maghreb ici, je vais t'envoyer à Ouagadougou par le premier vol". Des propos retranscrits dans le procès-verbal. Il aurait également traité les policiers de "tocards" et de "connards".
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