Violences sexuelles : des arrêts de bus sur demande, c'est pour bientôt
Elle veut prendre le problème à bras-le-corps. Pour lutter contre les violences sexuelles, Valérie Pécresse souhaite expérimenter un nouveau dispositif, déjà mis en place dans plusieurs villes de France. "Il y a quelque chose de très spécifique qui m'a été demandé par les femmes, et notamment dans les quartiers populaires d'Ile-de-France: la possibilité par expérimentation d'arrêter les bus à la demande, la nuit, entre deux stations", a-t-elle expliqué dimanche 21 au soir lors du Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro.
L'objectif est de "raccourcir le parcours entre l'arrêt de bus et leur domicile" afin d'éviter les agressions qui ont parfois lieu "sur le chemin du retour". La présidente de la région Ile-de-France a expliqué que l'expérimentation sera lancée en février sur "une dizaine de lignes", précisant qu'elle souhaitait la généralisation du dispositif si le test s'avérait concluant et s'il ne se traduisait pas "par une gêne systématique du conducteur".
D'après les chiffres rapportés par le gouvernement (source), le nombre de femmes âgées de 18 à 75 ans qui au cours d’une année sont victimes de viols et de tentatives de viol est estimé à 84.000 en moyenne. Dans 91% des cas, ces agressions ont été perpétrées par une personne connue de la victime. Dans 45% des cas, c’est le conjoint ou l’ex-conjoint qui est l’auteur des faits.
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Ces derniers temps, les plaintes pour violences sexuelles ont fortement augmenté dans la foulée de la libération de la parole provoquée par l'affaire Weinstein, avec une hausse de 30% en novembre par rapport au même mois de l'année précédente. Pour rappel, Les violences sexuelles recouvrent les viols sur majeurs et mineurs ainsi que les faits de harcèlement sexuel et agression sexuelle sur majeurs et mineurs.
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