Xavier Bertrand s'engage pour la formation des chômeurs dans sa région
Xavier Bertrand, le président Les Républicains du Conseil régional de Nord-Pas-de-Calais/Picardie, a assuré ce samedi 16 janvier qu'il ne "profiterait pas" du plan d'urgence sur l'emploi que doit annoncer François Hollande lundi 18 pour se désengager de sa région en termes de formation des chômeurs.
"Je ne profite pas du plan de l'Etat pour donner moins au niveau de la Région. Si on se serre les coudes et si on se retrousse les manches, je pense qu'on peut être beaucoup plus efficace", a-t-il affirmé dans l'émission La voix est libre sur France 3.
Xavier Bertrand répondait à un journaliste qui lui demandait s'il engagerait moins de moyens qu'annoncé lors de sa campagne, notamment en promettant une aide de 3.000 euros par an par apprenti.
"Je vais mettre plus de moyens sur la table sur l'opération Proche emploi (la nouvelle plateforme téléphonique du Conseil régional rapprochant employeurs et chômeurs, NDLR), sur l'apprentissage", a promis le président de région, sans toutefois donner de chiffres.
Xavier Bertrand a en revanche avancé le montant de 40 millions d'euros pour 2016 concernant une autre de ses promesses de campagne, une aide de la région sur les charges sociales patronales, "jusqu'à 1,6 SMIC".
"S'il y a moins de charges à payer, soit ça peut être du salaire, soit ça peut être de l'investissement", a-t-il argumenté.
"J'ai décidé que la région serait candidate pour expérimenter le nouveau dispositif +Territoire zéro chômeur+, pour que ce qu'il y a de versé pour l'indemnisation d'un chômeur puisse être versé pour l'emploi d'un de ces chômeurs", a-t-il ajouté.
Mercredi 13, Xavier Bertrand avait indiqué lors d'une conférence de presse avec les cinq présidents des conseils départementaux de la région vouloir travailler avec ces derniers pour "sortir les gens du RSA".
Sa volonté de proposer une formation à tous les bénéficiaires du RSA avait été fortement critiquée par ses adversaires lors de la campagne électorale, Pierre de Saintignon (PS) y voyait une mesure "inapplicable", car d'un coût selon lui de 2,5 milliards d'euros, sur un budget primitif 2015 de 2,3 milliards. Marine Le Pen (FN) parlait, elle, de "promesses typiques des anciens politiciens (qui) savent pertinemment qu'ils ne peuvent pas les tenir".
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