Syrie : violents combats à Damas suite une offensive surprise de la rébellion au cœur de la capitale
Des rues désertes et bouclées par des hommes en armes et des chars, les bruits assourdissants des obus et des volutes de fumée noire qui s'élèvent depuis plusieurs quartiers de la capitale syrienne. Damas est en proie à de violents combats ce dimanche 19 à la faveur d'une offensive surprise des insurgés.
L'attaque est menée principalement par les forces de Hayet Tahrir al-Cham, une coalition de groupes djihadistes et salafistes formée fin janvier en Syrie où l'on retrouve des combattants du Fatah al-Cham (ex Front al-Nosra). Des troupes d'Ahrar al-Cham, un puisant groupe rebelle islamiste, participent également à l'offensive visant relier la poche du quartier de Djobar à Qabun à l'est de Damas. Des véhicules kamikazes (VBEID) ont frappé des positions tenus par des loyalistes marquant le début de l'attaque.
Pour faite face à cette action militaire des rebelles, le régime syrien a déployé des forces importantes comprenant des milices iraniennes pro-gouvernementale mais également des éléments jugés d'élite comme la garde présidentielle et la 4e division de l'armée régulière qui est commandé par nul autre que le frère de Bachar al-Assad, Maher akl-Assad.
Des avions de combat de l'armée de l'air syrienne ont bombardé le quartier de Djobar, fief des rebelles et l'artillerie rebelle pilonne plusieurs quartiers tenus par le gouvernement, dont Bab Touma, Rukn al Din et le quartier de la place des Abbassides, habituellement très fréquentée, totalement déserté, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Il s'agit d'une offensive éclair destinée à soulager les insurgés qui subissent actuellement des bombardements par les forces du régime dans trois quartiers du nord de la capitale.
Ces combats dans la capitale syrienne font rage alors qu'un nouveau round de négociations intersyriennes est prévu à partir de mercredi 22 à Genève, sous l'égide de l'ONU, en présence de représentants du régime de Bachar al-Assad et de l'opposition. Tous les efforts diplomatiques, encadrés ou non par l'ONU, ont échoué à trouver une solution au conflit qui déchire la Syrie depuis six ans et a fait plus de 320.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés, engendrant une grave crise humanitaire.
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